Il y a une chose à savoir, on ne dors jamais bien lorsque l'on est complètement ivre, ceux qui vous disent le contraire sont des menteurs. Entre la nausée et le mal de tête qui commence à pointer le bout de son nez, la nuit est plus qu'agitée. Des coups donnés à la porte, ainsi que la voix de quelqu'un m’appelant me font brutalement émerger de mon simili-sommeil. Le nom d'Amara m'échappe tandis que je me lève du canapé sur lequel j'étais entrain de décuver ma bouteille de 'sky. Ma voix est rauque à cause du nombre incalculable de cigarettes que j'ai fumé durant les dernières 24 heures. J'entends une bouteille vide heurter le sol. Ce seul bruit réveille mon mal de tête. La vache je déteste les lendemains de cuite. J'enjambe, un peu chancelant, Kheelan qui roupille toujours par terre, serrant dans bras une bouteille à moitié vide. Putain on fait peine, on dirait deux vieux clochards. Ma bouche est pâteuse et une odeur désagréable me prends le nez : cette cabane a un vieux relent de tabac mêlé à la transpiration et à l'alcool bon marché. Les coups redoublent contre la porte et j'entends la jeune femme derrière la porte crier mon nom. Ça va, ça pas la peine d'hurler, j'arrive. J'ouvre la porte pour tomber nez à nez avec Aerie. Je la regarde surpris. Elle ne me laisse pas le temps de lui manifester quoique ce soit puisqu'elle me tends avec précipitation un lettre sur lequel mon nom est inscrit. Je tique. Je reconnais alors l'écriture délicate d'Amara. Mon coeur saute un battement ou deux. Oh c'est pas vrai. Moi qui pensait ne plus jamais avoir aucune nouvelle de sa part, voilà qu'elle m'adresse un billet. La jeune fée me demande alors si je vais bien, visiblement mon état l'inquiète quelque peu. Je lui mens en lui disant que tout va bien, ajoutant à cela un sourire un peu forcé. Fébrile je commence à ouvrir l'enveloppe, le coeur battant. Je parcours avec attention l'écrire de la belle Amara. Oh mon Dieu... Au fur et à mesure que je parcours la calligraphie de la jeune femme, je prends peur. Oh non, non, non, non. dites moi que ce n'est pas ça... Pitié. Ce que je tiens dans mes mains n'est pas une lettre d'adieu remplis d'amour, non c'est pire que ça... Ceci est la note d'adieu. Celle qu'elle me laisse avant son suicide. Oh ma belle qu'est-ce que tu as fait ? J'attrape Aerie par les épaules, je lui demande précipitamment à quel moment elle est entrée en possession de cette lettre. La jeune fée me dit que cela ne doit pas faire plus d'une demi-heure. Ok, ok, elle doit être encore en vie. J'ai encore une chance de la sauver. De sauver la femme que j'aime le plus au monde. Seulement comment savoir de quelle façon elle compte mettre fin à ses jours... Et alors je réalise. Elle va tenter de franchir les limites de la ville. Je n'ai pas de temps à perdre. Sans prononcer je bouscule Aerie tandis que je me met à courir, lâchant au passage la lettre. Je commence à courir tandis que j'entends Aerie me demander ce qu'il se passe. Je ne prends pas le temps de lui répondre. Je traverse la ville en courant, demandant aux passants si ils ont vus Amara, quelqu'un m'indiquent l'avoir vu s'enfoncer dans les bois. Je suis leurs indications, priant intérieurement pour qu'il ne soit pas trop tard.

Je pénètre dans la forêt, courant comme un dératé, j'hurle à pleins poumons le nom de ma bien aimée, espérant qu'elle m'entende et qu'elle cesse de se diriger vers la barrière. Je laisse les branches fouetter mon visage et griffer mes avant-bras. Cela n'a aucune importance. Il n'y a qu'elle qui compte. Je cours, esquivant les branchages un peu bas et sautant par dessus les racines traîtres. Je n'ai pas une seconde à perdre. Alors que j'aperçois au loin la barrière, je distingue à quelques mètre de moi une silhouette bien connu. Mon coeur s'arrête presque. Amara. Elle est à deux doigts de franchir les limites de la ville. Plus que quelques pas et elle meurt. Je m'élance dans un dernier sprint tandis que je hurle son nom :

"Amara ! Je t'en prie, ne fais pas ça !"

Mes poumons me brûlent, mon coeur bat trop vite, j'ai du mal à respirer. Pourtant je ne ressens, ou plutôt je ne veux pas ressentir cette douleur, parce que mon esprit n'est actuellement concentré que sur une personne : elle. En cet instant il n'y a qu'elle et moi. Je la vois alors se retourner vers moi, cessant sa marche funeste vers la barrière. D'un geste désespéré je l'attrape alors par le bras, l'attirant alors contre moi. Je la serre dans mes bras tandis que je me met entre elle et la barrière. Mon étreinte est douloureuse, je ne veux plus la quitter, je ne veux plus qu'elle me laisse. Je la veux pour toujours, contre moi. Entre deux respirations difficiles je lui murmure la voix étranglé par des sanglots naissants :

"J'ai eu si peur, Love. J'ai cru que je n'arriverais pas à temps. J'ai eu peur de perdre..."

Et si cela avait été le cas, je crois que moi aussi j'aurais franchis les limites de la ville.


© Nightmare sur Épicode.

Je dois avouer que je m'attendais à tout sauf à ça. Bon je ne dis pas que je pensais qu'il suffirait que je la prenne dans mes bras pour que tout s'arrange, mais tout de même. Ce n'est même pas si elle esquisse un geste affectueux à mon égard. Au contraire. Je suis blessé de l'entendre me demander de retourner auprès de sa soeur. Je la sens glisser hors de mon étreinte. Je tente de la retenir mais elle réussie à me repousser, certes en me poussant plus violemment cette fois. J'allais lui dire tout ce que j'ai sur le coeur mais voilà qu'elle commence à me hurler dessus, sortant même les crocs. J'ai alors un rapide mouvement de recul, je sens presque la cicatrice dans mon cou se rouvrir. Mon sang se glace. Ses paroles me brisent le coeur : comment peut elle penser de tels choses ? Love, ne dis pas de telle chose… Tu n'es pas comme elle. J'ai peur de ce qu'elle va faire, peur qu'elle passe cette barrière. Peur qu'elle me quitte, pour de bon. Elle pose alors sa main sur ma joue, caressant tendrement mon visage avant de se mettre de nouveau à courir vers les limites de la ville. Eh merde. Putain ce qu'elle est rusée la gamine. J'essaye de la rattraper mais ma main glisse le long de son bras et ne se referme que sur du vide. Putain. Il n'est pas question que je la laisse faire ça. Je m'élance alors après elle, je sens que je ne vais pas avoir le choix, il est temps de ressortir mon atout secret. Le rugby. Eh oui, en Angleterre c'est presque une religion, tout les anglais savent y jouer, du moins les vrais. On dirait pas comme ça mais à la fac j'étais un des meilleurs ailiers de l'équipe : rapide et efficace. J'espère simplement ne pas avoir perdu la main. Je m'élance alors d'un bon gracieux pour venir la cueillir. Je l'attraper à mi-cuisse la déséquilibrant ainsi, nous chutons alors tout les deux, embrassant le sol avec un peu trop de rudesse. J'entends Amara étouffer un cri de surprise. Eh bien on dirait que c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Et moi qui pensait que ça ne me servirait jamais en dehors du terrain, faut croire que j'avais tort. Je ne lui laisse pas le temps de s'en remettre, je la tourne de façon à l'allonger sur le dos. Je m'assieds alors sur elle, verrouillant mes jambes autour des siennes de façon à l'empêcher de bouger. Je l'attrape alors par les poignets. Pas question que tu bouge Love. Pas avant que nous n'aillons finis de discuter toi et moi. Je suis prêt à tout pour t'empêcher de mettre fin à tes jours. Tout. Je me penche alors vers Amara, plongeant mon regard dans le sien. Je respire avec difficulté, mon coeur battant un poil trop vite à mon goût. J'essaye de calmer la tempête d'émotions qui se déchaine en moi avant de lui dire :

"Je t'interdis de faire ça Love. Tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de nous faire ça…. Tu n'as pas à faire ça ! Tu n'est pas un monstre et tu ne le seras jamais Love. C'est Ruth qui à commis tout ça, pas toi, tu n'y es pour rien."

Je laisse un léger blanc durant le lequel je tente d'étouffer les larmes qui commencent à envahir ma vision. Je reprends d'une voix un peu mois ferme :

"Je ne veux pas que tu me quitte. Je… j'ai besoin de toi Love, parce que… parce que je t'aime Amara. Je ne peux même pas imaginer ce que serait ma vie si tu n'étais plus là. Alors reste avec moi, je suis là pour t'aider, on peut surmonter ça tout les deux Love. Tu m'entends ? Ensemble."

Je plonge mon regard dans le sien, le souffle encore court. Je ne veux pas que tu parte Love. Non. Je ressers quelque peu mon étreinte autour de ses poignets avant de les libérer pour venir attraper délicatement son visage entre mes mains. Je ne veux pas la perdre. Pour rien au monde.

"Je t'en prie Amara, ne fais rien de stupide… Te tuer n'est pas la bonne solution, loin de là… Je suis là pour toi, quoiqu'il se passe Amara… Je serais toujours là pour toi, parce que je t'aime plus que tout au monde…"

J'ai peur. Terriblement peur qu'elle me quitte, qu'elle meure. J'ai peur de me retrouver sans elle. Ce serait trop dur pour moi. Je ne veux pas vivre sans elle à mes côtés. Je sens alors une larme rouler le long de ma joue. Je l'embrasse alors tendrement. Je t'en prie ma belle, reste avec moi. Je rompt notre baiser, plongeant alors mes yeux dans les siens. Je murmure tout contre ses lèvres :

"Je t'aime Amara, alors reste avec moi et fais moi confiance, tout les deux nous pouvons passer cette épreuve, parce que je suis là pour t'aider quoi qu'il se passe, à mes yeux tu ne seras jamais un monstre, tu seras toujours mon Amara. Et rien d'autre."



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Elle pleure et ça me brise de la voir souffrir ainsi. Terriblement. Je n'ai qu'une envie la prendre dans mes bras et la consoler. J'ai envie de lui dire que tout va aller pour le mieux, que je suis là pour elle. Du bout des doigts j'essuie tendrement les larmes qui roulent sur ses joues. Nous voilà tout les deux entrain de pleurer dans les bois, un peu dramatique même pour moi. C'est alors qu'Amara se met à me hurler dessus, me montrant l'apparence du démon. Mon sang se glace et je ne panique un instant. Ruth. Mon coeur rate un battement. Non. J'ai confiance, je suis sûr qu'elle ne me feras rien. Comment puis-je en être aussi sûr ? Je ne sais pas, parce que je l'aime, ok je sais que ça peut paraître idiot mais c'est la vérité. J'ai une confiance aveugle en elle. Elle cesse de parler, s'interrompant avant de finir sa phrase. Je sais ce que tu allais dire Love et ça n'a aucune importance, je sais que tu ne me ferais rien. Ou presque. Je la vois froncer des sourcils avant de remonter d'un coup son genou. Elle me frappe pile au bon endroit. J'étouffe un grognement de douleur. Mesdemoiselles, je vous jure, c'est vraiment mais alors vraiment trop douloureux… Alors même si c'est pour de bonne raison, ne le faite qu'avec des hommes qui vous veulent vraiment du mal. Parce que sinon c'est juste cruel. Je la lâche donc lui permettant ainsi de se relever. Je n'ai pas le temps de pleurer sur mon sort, je sais ce qu'elle va tenter de faire et il faut que je l'en empêche. Seulement je ne suis pas en état de la plaquer au sol une fois de plus. Je la regarde alors et la supplie de ne pas faire ça :

"Amara je t'en prie, ne fais pas ça… Je t'aime telle que tu es, j'aime chaque parcelle de ton être. Parce que tu es l'être humain le plus beau qu'il m'a jamais été donné de rencontrer. Je sais que tu es parfaitement incapable de faire du mal à qui que ce soit, même à moi… J'ai confiance en toi Amara, je sais que tu ne me feras rien…"

Je la vois douter, elle hésite, elle reste là en face de moi. Je la tiens, je me retiens de pousser un soupir de soulagement. Je vais la sauver. J'en suis sûr. Elle me hurle de partir d'ici tout en m'attrapant par le col de ma chemise, me poussant contre un arbre. Le choc est un peu rude, la vache je sens que je vais encore récupérer un superbe bleu… Tandis qu'entre deux sanglots déchirants elle me hurle de cesser de l'aimer et de la laisser, elle me frappe sans force contre ma poitrine. Tu n'en peux plus Love, je le sens bien. Elle se laisse alors tomber dans mes bras, elle pose alors sur moi un regard que j'ai un peu de mal à saisir. Elle me traite alors d'idiot avant de fermer les yeux et de reposer sa tête contre ma poitrine. Je passe alors mes bras autour de sa taille. Je la serre contre moi, je sens son coeur battre, presque à l'unisson avec le mien. Alors que je ressers légèrement mon étreinte je lui murmure tendrement :

"Tu as raison Love, je suis sûrement le plus grand idiot de cette ville…"

Je laisse un rire discret m'échapper, ouais je suis idiot. Je passe doucement ma main dans ses cheveux tandis que je continue de la serrer contre moi. Je suis heureux de la tenir là contre moi, mais je sens bien qu'elle ne tient plus debout, je la porte quasiment. Je pense qu'il est temps que je la ramène chez elle. Je l'embrasse sur le front avant de passer mon bras sous ses genoux, d'un geste doux je la soulève. Elle enroule ses bras atour de mon cou tandis que je lui dis que je la ramène chez elle. Je commence à marcher dans les sous-bois, heureusement elle n'est pas lourde mais alors pas du tout, plus légère qu'une plume. J'ai comme l'impression qu'elle s'endort dans mes bras, je lui adresse un léger sourire avant de lui dire :

"On y est bientôt Love…"

Nous finissons de sortir de la forêt, je traverse les rues déserte de la ville avant d'arriver devant son nouvel appartement. Je la repose doucement au sol, avant de lui demander d'un ton doux :

"Dis moi que tu as les clés Love, sinon je sens que nous allons passer la soirée sur ton palier…"

Elle hoche doucement la tête avant de fouiller dans ses poches et de trouver son trousseau de clés. Elle ouvre doucement la porte avant de rentrer dans son appartement. J'entre derrière elle, un peu gêné. Je referme doucement la porte tandis que je la regarde jeter les clés sur la table basse. Comprenez-moi j'adorais rester auprès d'elle cette nuit, mais je ne suis pas sûr qu'elle veuille de moi. Je veux dire, ok je viens de voler à son secours, mais je doute toujours… Peut-être qu'elle ne veut pas me pardonner et qu'elle souhaite plus de moi à ses côtés. Je me mords doucement la lèvre inférieure par nervosité. Je la regarde avant de lui demander quelque peu gêné :

"Amara, je sais que c'est peut-être déplacé, mais tu ne peux pas passer la nuit seule… Je sais que tu ne veux peut-être pas que je reste, mais si c'est le cas je… Enfin, tu sais bien que je suis là pour toi et que je ferais n'importe quoi pour toi, alors si tu as besoin de quelqu'un à tes côtés, sache que je suis là."

Je passe rapidement ma main dans mes cheveux, attendant avec angoisse sa réponse. J'ai peur qu'elle me rejette une fois de plus. J'ai envie de passer cette nuit avec elle, non pour être honnête je ne veux plus la quitter. Plus jamais. Love, dis moi que tu veux de moi, dis moi que tu m'aime…. Parce que moi je t'aime à en crever.


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Tu n'as pas envie de passer ta nuit toute seule ? Love, tu n'as même pas besoin de demander, je ne te quitte pas. Mon coeur se réchauffe au moment où je l'entends me dire qu'elle ne veut plus jamais que je la quitte. Ça n'arriveras pas Love, jamais. Je ne compte plus te laisser partir. Tu es à moi maintenant, tout comme je suis tout à toi désormais. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis qu'elle continue de parler, moi non plus je ne supporterais pas de te perdre une fois de plus. Amara m'adresse alors un sourire sublime avant de m'embrasser. Je retrouve avec une joie sans nom ses lèvres, appréciant sa façon de m'embrasser, j'aimerais que ce baiser ne s'arrête jamais, que nos corps ne se séparent plus jamais. Je ne veux plus la lâcher. Je passe mes bras autour de sa taille, la serrant tendrement contre moi. Je prolonge tant que possible notre baiser, ne voulant pas la laisser partir. Pas question que je te lâche Love. À mon grand regret elle finis par rompre notre baiser, me disant au passage qu'elle va prendre une douche et qu'elle ne serait pas contre le fait que je la rejoigne. Bon même si c'est demandé de façon presque gêné, je sens bien qu'elle aimerait que je vienne avec elle. Amara pose alors un léger baiser sur ma joue, attendant ma réponse. Je lui adresse un sourire, tandis que je la tient toujours contre moi. Je caresse tendrement du bout des doigts sa joue avant de lui répondre d'une voix douce :

"Il n'est pas question que je te laisse Love. Je suis tiens désormais, et ce jusqu'à la fin. Tu vas devoir me supporter encore un long moment Love."

Je laisse un rire discret m'échapper tandis que je caresse doucement ses lèvres du bout des doigts. Je lui adresse un autre sourire charmeur avant de lui dire :

"Je ne serais pas non plus contre une douche, si tu veux tout savoir…"

Ok je sais. On va vient juste de se réconcilier, enfin plus ou moins et elle a tout de même essayé de se suicider il y à moins d'une heure… Alors oui nous sommes en couple mais il est vrai que je trouve ça un peu limite de coucher avec elle ce soir… Même pour moi. Seulement je n'ai pas envie de la quitter, même le temps d'une douche. J'ai envie de la garder pour moi et qu'elle soit mienne. J'hésite juste une seconde avant de recommencer à l'embrasser, plus passionnément cette fois. Je la serre contre moi, glissant mes mains dans son dos. Je me rends alors compte qu'elle m'avait terriblement manqué. Que ce soit son parfum, ses lèvres, sa peau, ses cheveux. Tout. Chaque partie de son être m'est indispensable et je veux en posséder chaque fragments. Je veux qu'elle soit totalement mienne et ce à jamais. Actuellement j'aimerais pouvoir embrasser chaque parcelle de son être et ne faire plus qu'un avec elle. Je finir par rompre notre long baiser avant d'en déposer un plus rapide sur ses lèvres. Je n'ai pas envie de cesser de l'embrasser. Oh non. Je ne le lâche pas, l'embrassant avec de plus en plus de fougue. Bon sang. Je l'aime et je la veux. Pour être honnête cela faisait un long moment que je n'avais pas eu de tels sentiments pour quelqu'un. Trop longtemps direz-vous. Peut-être. La tenir là contre moi est à la fois douloureux et tellement bon. C'est comme si j'étais enfin complet, apaisé même. C'est maintenant que je suis avec elle que je me rends compte que je n'étais rien avant. Tout était vain, mais maintenant… Wow. Je ne veux qu'elle. Alors que je l'embrasse, j'en oublie totalement cette histoire de douche. Entre deux baisers je lui susurre tout contre ses lèvres :

"N'avions-nous pas une douche à prendre, Love ?"

Doucement elle hoche la tête, tandis que je me mords la lèvre inférieure. Je la laisse partir, à regret, la regardant disparaitre derrière une porte, qu'elle laisse légèrement entrouverte. J'attends d'entendre l'eau commencer à couler avant de la rejoindre. J'entre et referme la porte sans faire un bruit. Je n'ai pas le temps de faire ou de dire quoi que ce soit qu'Amara s'approche de moi, pour venir m'embrasser. Je me laisse faire tandis qu'elle déboutonne doucement ma chemise.


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Je sens bien que quelque chose ne va pas, je le sens rien qu'à sa façon de déboutonner ma chemise. Ses lèvres ont beau effleurer mon cou, je sens comme une espèce de gêne dans ses gestes, mais là tout de suite, ce n'est pas mon principal problème… J'ai un peu autre chose en tête… Lentement elle me retire ma chemise avant d'aller éteindre l'eau. Je la regarde un peu surpris, je ne veux pas paraître désagréable Love, mais ne faut-il pas laisser l'eau si tu veux prendre une douche ? Je réalise que quelque chose ne va vraiment lorsqu'elle se contente de rester à quelques pas de moi, me regardant d'un air étrange. Elle prends alors la parole, commençant par un "Dis-moi Andréas"… Oh non, non, non, je n'aime pas du tout mais alors pas du tout ce genre d'entrée en matière. Ça n'annonce jamais rien de bon. Et je ne me trompe pas. Je ne supporte pas l'entendre me dire que je ne lui appartient pas. Et puis surtout pourquoi ramener l'histoire avec Serena ? Qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise de plus ? Elle sait que je l'aime et que je regrette énormément d'avoir couché avec sa jumelle… Alors pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Je comprends parfaitement sa gêne, à sa place je réagirais pareil… Seulement j'ai peur d'en dire trop. Mon geste n'est pas excusable, je peux la supplier tant que je veux, je ne mérite pas qu'elle me pardonne. Même si je m'excusais durant une année entière. Après m'avoir à peine touché, elle me tourne alors le dos. Mon coeur se serre subitement. J'ai l'impression que je la dégoûte. D'un coup je me sens terriblement mal, je suis à deux doigts de récupérer ma chemise et de partir. C'est comme si ma simple présence la faisait souffrir et pour être honnête je ne comprends plus rien. Je suis perdu. Veut-elle encore de moi ou pas ? Je ne suis plus sûr de rien. J'aimerais lui dire comment réagir, mais moi même je ne sais pas quoi faire. C'est à elle et à elle seule qu'appartient cette décision. Il faut qu'elle se décide… Soit elle me garde, soit elle me jette. C'est aussi simple que ça, et qu'importe sa réponse, je n'aurais pas mon mot à dire là-dessus. Je devrais accepter son choix et faire avec. Alors que je rumine dans mon coin, je la vois doucement se déshabiller devant moi. Je disais que j'étais perdu ? Clairement pas en faite. C'est maintenant que je suis perdu. J'ai comme l'impression que j'ai raté quelque chose. Je vois bien qu'elle est gênée de se retrouver ainsi, nue face à moi. Cette réaction de sa part me fait me sentir encore plus mal. J'ai vraiment l'impression de ne pas être à ma place. Elle devrait le savoir. Je suis à elle et à personne d'autre. Pourquoi continue-t-elle de douter ? À force cela en est presque blessant. C'est comme si je n'avais pas le droit à sa confiance. Elle reprends alors la parole. En faite… Elle veut bien de moi, c'est juste qu'elle ne supporte pas que Serena soit passé avant elle… Hum. Amara, mon amour, c'est de la jalousie ça… Elle se rapproche de moi, déposant doucement ses lèvres sur les miennes, laissant alors ses mains glisser jusqu'à mon pantalon. D'un geste sûr elle déboutonne doucement mon pantalon me demandant si moi aussi je veux la posséder. Love. Je ne vois même pas pourquoi tu pose la question. Je plonge mon regard dans le sien, avant de caresser doucement sa joue du dos de la main. Je reste un instant sans rien dire, me contentant de la regarder. Je ne serais dire si je suis triste, soulagé, déçu, heureux… Non je suis simplement… mal. Honnêtement, je ne sais pas quoi faire. Et c'est bien la première fois que quelque chose comme ça m'arrive. Je sais que je ne veux qu'elle. Je veux qu'elle soit mienne à jamais. Mais comment la convaincre ? J'ai l'impression que plus je lui dit que je l'aime, plus elle me repousse. Je déglutis difficilement avant de lui dire à voix basse :

"Bien sûr que je veux te posséder, ne t'avoir que pour moi. Tu ne te rend pas compte à quel point je souffre à chaque fois que je te vois avec un autre. Je veux que tu ne sois que mienne, pur toujours. Mon sang ne fait qu'un tour lorsque je vois les autres hommes te tourner autour. Je sais que ce que j'ai fait avec Serena est impardonnable, mais si tu veux tout savoir je n'ai couché avec elle que pour me donner l'illusion d'être avec toi. Je ne pensais qu'à toi. Je sais que c'est lâche, mais j'avais peur de t'avouer mes sentiments. Tout simplement parce que j'avais peur que ce ne soit pas réciproque. Je ne te demande pas d'excuser mon geste, parce que peut-être tu n'y arriveras jamais… Mais je veux que tu sache une chose : je suis tiens Amara. Mon corps, mon coeur, tout t'appartient."

Je comble le peu d'espace qui nous comble, déposant doucement les lèvres sur les siennes, passant avec délicatesse mes mains sur hanches. Je la sens frissonner au contact de mes doigts sur sa peau. Sans la brusquer je l'attire contre moi, laissant mes sur ses hanches. Je joue doucement avec sa langue. Bon sang. Je n'ai pas envie de la quitter, je veux rester tout contre elle, l'embrasser jusqu'à ce qu'elle comprenne que je suis à elle, et ce à jamais.


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Tandis qu'elle prolonge notre baiser, Amara finis de me déshabiller, laissant mes vêtements tomber au sol. Je dévore ses lèvres, m'imprégnant de goût et de la douceur de celle-ci. Chaque baiser me plonge dans une situation de manque, me donnant envie d'en avoir un autre et un autre… Je ne veux pas qu'elle cesse de m'embrasser. Plus jamais. Mes mains elles restent pour l'instant sagement sur ses hanches, la laissant me déshabiller. Lorsque nos deux corps se retrouvent alors nus, l'un contre l'autre, je recommence à l'embrasser, laissant cette fois-ci mes mains parcourir l'entièreté de son corps. Du bout des doigts je découvre chaque parcelle de sa peau, en appréciant le toucher. Chaque fois que j'effleure sa peau, j'ai comme l'impression que mon coeur saute un battement. J'ai envie de caresser son corps, de l'embrasser, de le mordre, de le posséder… J'ai envie de la faire mienne. Maintenant. Mes baisers se font plus violents, tandis que je la tiens tout contre moi. C'est alors qu'Amara me traine sous la douche, laissant nos lèvres l'une contre l'autre. Sans rompre notre étreinte elle referme la porte sur nous et ouvre d'un coup le robinet d'eau chaude. L'eau coule alors sur nous, mais cela n'a aucune importance. L'eau pourrait être brulante que je continuerais à l'embrasser. Je ne veux pas perdre une minute de cette nuit que je sens déjà bien trop courte. Il est hors de question que je la laisse partir, pas après cette nuit. À mon regret elle finit par rompre notre étreinte, déposant désormais ses lèvres dans mon cou. Je ferme les yeux et la laisse faire, soupirant de plaisir. Je la serrais un peu plus contre moi, ne demandant qu'une chose : qu'elle ne s'arrête jamais. Ses lèvres descendent alors, laissant mon cou pour venir sur mon torse. Je frissonne lorsque du bout des lèvres elle vient effleurer chacun de mes tétons. Oh mon Dieu, je t'en prie continue. Mon corps tout entier est à toi, fais en ce que tu veux mon amour. Frappe moi, griffe moi, lèche moi, peu m'importe je suis à toi. Je m'offre littéralement à toi. Seulement elle vient de nouveau m'embrasser dans le cou et ce pour mon plus grand plaisir. Elle se blottit contre moi, le nez dans mon cou. Elle murmure alors tout contre ma peau de douces paroles qui réchauffent mon âme. Je ressers notre étreinte avant de lui répondre tendrement :

"Moi aussi je t'aime Amara…"

Je reste alors quelques secondes à la tenir tout contre moi avant de m'écarter quelque peu d'elle, plongeant ainsi mon regard dans le sien. Énormément de chose me passait par la tête actuellement… Mais une seule retenait mon attention, elle. Je saisit son visage d'une main, venant cueillir ses lèvres des miennes, lui donnant un long baiser. Nos deux corps humides se trouvent l'un l'autre, tandis que j'accentue mon baiser, laissant mes mains se poser dans son dos. Je la serre contre moi, de façon presque douloureuse, dans un élan passionnée je la plaque contre un des murs de la douche, me collant tout contre elle. Je laisse ses lèvres pour venir l'embrasser dans le cou, j'alterne tendre baisers et légère morsures, tandis que mes mains descendent le long de son corps, venant se poser sur ses cuisses. Tout contre son cou je lui murmure que je la veux maintenant. Que je veux la prendre. Je lui mords le cou, laissant mes mains glisser dans l'intérieur de ses cuisses. Je te veux Amara, un mot de ta part et je suis tiens. Un mot. Un seul petit mot.


© Nightmare sur Épicode.

❝ Still Loving you ❞
Is there really no chance to start once again?
I'm loving you.

❝ Still Loving you ❞
Is there really no chance to start once again?
I'm loving you.

❝ Still Loving you ❞
Is there really no chance to start once again?
I'm loving you.

❝ Still Loving you ❞
Is there really no chance to start once again?
I'm loving you.

❝ Still Loving you ❞
Is there really no chance to start once again?
I'm loving you.