Walking With Strangers

J'essaye de bosser sur mon papier, mais toujours rien. Ça fait des semaines que j'écris des bouts de trucs mais honnêtement ça ressemble à rien. Que dalle. J'ai l'impression que tout a été rédigé par un gamin de huit ans. Sérieusement. Je pousse un soupir, tandis que je repose mon stylo. Je sens que c'est pas ce soir que je vais faire l'article de ma vie. Enfin au moins j'ai réussi à obtenir un délai supplémentaire et ça c'est pas négligeable. Mais bon je ne peux pas non plus continuer à repousser l'inévitable, va bien falloir qu'à un moment je produise un truc, sinon je vas pouvoir dire adieu à mon salaire. Et honnêtement j'ai besoin de manger comme tout le monde et puis comment je vais aller au bar si j'ai pas un rond ? Non plus sérieusement si j'ai plus de salaire, je risque d'être dans le mal. J'entends alors qu'on toque à ma porte. Intrigué je me lève, délaissant mon boulot sans le moindre regret. J'ouvre la porte et tombe sur ma nouvelle voisine de palier. La vache, pas mal la donzelle. Si j'avais su je serais aller lui souhaiter plus chaleureusement bienvenue… Je laisse mes yeux glisser le long des ses jambes interminables, appréciant la vue. Hum je dois avouer que j'adorais avec ses jambe enroulés autour de mon cou. Elle se présente alors à moi, me tirant de ma rêverie. Un ange ? Wow et bah putain, ils ont pas à envier les démons, loin de là. Sans me laisser prononcer le moindre mot, elle s'invite chez moi et me propose d'aller boire jusqu'à plus soif en sa compagnie. Sérieux ? C'est pas possible, l'univers entier m'envoie un signe, je ne dois pas bosser mon article ce soir. Et je dois avouer que sur ce coup-là je suis plutôt d'accord avec les forces cosmiques. J'adresse à la jeune femme un sourire charmeur :

"Enchantée de faire votre connaissance, moi c'est Andréas. Et la première chose à savoir sur moi c'est que je ne refuse jamais d'aller boire. Surtout quand c'est avec une superbe femme comme vous…"

Oh putain ça non, avec des jambes pareilles on ne peut rien lui refuser. Tant pis pour mon article, il attendra une nuit de plus. J'attrape ma veste en cuir, mes clés et un peu de monnaie. J'attrape alors la demoiselle par la taille et la raccompagne jusque devant ma porte. Je lui adresse un clin d'oeil alors que je ferme la porte :

"Eh bien allons-y, ma belle. Que le whisky coule à flots."

Je sens que je vais encore finir minable, je me connais, dès que je vais au bar avec quelqu'un je ne peux pas m'empêcher de boire comme un salaud, à tel point que je rentre toujours complètement rond. Certains me traiteront de gros alcoolique pathétique mais je ne leur répondrais qu'une chose : rien à battre. Je fais ce que je veux. Si j'ai envie de me foutre des murges tout les soirs et bah je le fais. J'en ai rien à foutre de votre opinion. J'arpente les rues en compagnie d'Elsa, profitant du silence de ce début de soirée. Du coin de l'oeil je la regarde, putain elle est vraiment pas mal, mais je dois avouer que je la trouve un peu étrange… Genre un peu space quoi… Sa franchise et sa façon de se comporter trahisse le fait qu'elle n'est pas réellement humaine. Mais j'en ai rien à foutre, je vais juste boire un verre ou deux avec elle, alors qu'elle soit bizarre ou pas, on s'en fout dans le fond. Nous nous arrêtons sur le premier bar que l'on trouve, ce denier n'est pas trop bondé et l'ambiance semble plutôt calme. On s'installe tout les deux au bars et commandons de whisky sec. Je commence à siroter mon verre avant de lui demander :

"Alors comme ça, t'es ma nouvelle voisine, étrange je ne me souviens pas t'avoir vu dans le coin…"

Et crois moi si c'était le cas, je crois que toi et moi on aurait déjà passé une ou deux nuits ensemble. Si j'exagère pas un peu ? Pas le moins du monde. Très peu de femmes me résistent, et mon instinct me dit que celle-ci ne vas pas faire exception.


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Walking With Strangers

Ok ça c'est ce que l'on appelle avoir une sacrée descente. Je ne sais pas comment elle fait. Moi le whisky pur je le sirote, doucement, sinon je vomis à coup sûr. Mais alors elle, rien à foutre, je te le descends cul-sec le 'sky. Wow pas farouche la demoiselle. Je ne sais pas si je dois trouver ça cool ou plutôt étrange… Un peu des deux à mon avis. En réponse à ma question, elle m'explique qu'elle fait partie des anges qui ont débarqués suite à l'arrivée de Lilith. Ce jour là c'était vraiment le bordel, entre les anges, les démons. Un putain de bordel. Je dois avouer que je me suis rapidement mis à l'abri, me faire blesser m'avait suffit la première fois et étrangement je tiens plutôt à la vie alors… J'ai laissé les créatures capables de gérer ça faire leurs boulots et moi je me suis occupé de tâcher de rester en vie. Ce qui fais que je n'ai pas vraiment eu le temps de m'intéresser aux anges, et je dois avouer que je n'en avais pas tellement envie… Enfin jusqu'à maintenant. Elle s'excuse alors subitement et me laisse complètement seul avec mon verre.

Plusieurs minutes s'écoulent avant qu'elle ne revienne, durant ce temps j'ai eu le temps de finir mon verre, d'en commander deux autres et de commencer à siroter mon deuxième verre. Elle finis alors par revenir, je lève les yeux vers elle et… BORDEL. Mais c'est du sang putain ! Qu'est-ce que… Putain de… Merde. Mais qu'est-ce qu'elle a fait. Je suis à deux doigts de recracher le 'sky dans mon verre. Je me retiens et avale avec grand difficulté. Je lui jette un regard surpris avant de lui demander :

"Euh excuse moi mais je crois que tu es recouverte de sang… Et désolé si ma question va te paraître stupide mais… Tu m'explique comment tu en es arrivé à ce brillant résultat ?"

Et le pire c'est qu'elle semble même pas s'en rendre compte, comme si tout ceci était absolument normal. Mais c'est vrai, quoi de plus normal qu'une jeune femme recouverte de sang de la tête aux pieds dans un bar. Ça pourrait être le début d'un mauvaise blague : Alors c'est l'histoire d'une femme qui entre dans un bar, couverte de sang….


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Comment elle peut prendre un truc pareil en détente ? Genre ouais ces gars ils voulaient mes fesses alors je leur ai foutus la branlée de leur vie mais bon à part ça tout va bien… Ouais franchement elle est bizarre cette fille. Et puis c'est gentil de te préoccuper de ma sécurité mon chat, mais je suis grand, je suis quand même capable de me débrouiller comme un grand. Même si contre des vampires, il est vrai que je n'aurais pas tellement eu l'avantage. Mais alors pas du tout. Ouais bon alors peut-être que finalement c'était pas une si mauvaise idée de me laisser hors de cette histoire. Elle se tourne alors vers moi, me proposant de continuer la soirée chez moi. Boire chez moi avec une superbe femme… impossible de refuser mes amis. Je sens qu'on va boire comme des salauds, et puis après… Ouais. Enfin faudra quand même qu'elle prenne une douche avant, je me ferais d'ailleurs un réel plaisir de l'aider à se laver. Rapidement je laisse mon imagination s'emballer. Je ne la vois pas partir, c'est quand elle réapparaît une bouteille de whisky à la main que je me rends compte qu'elle c'était absentée pour payer la note. Hum la maligne. Je lui adresse un grand sourire avant de la saisir par la taille et de quitter le bar en sa compagnie. Bon je vais vous avouer un truc un peu pathétique les potes. Ouais je l'avoue, ma main qui était sur sa taille, ben oui… J'ai osé, je l'ai doucement fait glissé le long de sa hanche avant de la poser sur ses fesses. Ouais je sais je suis pathétique. Je me débecte moi même sur ce coup là. Mais bon elle attrape ma main et la replace sur sa taille… Ah ça c'est pas un refus, c'est plutôt un "pas tout de suite, on verra ça tout à l'heure". J'ai comme l'impression qu'elle va passer la nuit chez moi. Une fois chez moi elle me donne la bouteille en me faisant un clin d'oeil et me dit de l'ouvrir pendant qu'elle prends sa douche. J'allais lui montrer où celle-ci se trouvait lorsqu'elle me dit que le savait déjà. La garce elle est télépathe. Génial alors elle a du entendre toutes mes remarques dégueulasse. Fantastique, je passe pour quoi moi maintenant ? En attendant qu'elle finisse de se laver, j'ouvre la bouteille et me sers un fond 'sky, je le sirote en silence, tandis que je commence à voir la pièce tanguer sous mes yeux. Le début de l'ivresse mon pote. Génial. J'entends alors la porte de la salle de bain s'ouvrir. Elsa en ressort, drapé dans mon peignoir, trop grand pour elle. Je lui donne un verre de 'sky, qu'elle descend de nouveau cul-sec. La vache je ne sais vraiment pas comment elle fait. Moi y'a bien longtemps que j'aurais vomis à son rythme. Elle s'allonge dans mon canapé, juste en face de moi. Je dois avouer que j'apprécie la vue, le peignoir ne couvre pas tout, loin de là. Je dévore des yeux chaque parcelles de peau nue, m'imaginant la prendre là maintenant sur ce canapé. Elle me tire de ma rêverie, me demandant ce que je fais ici. Je replonge mes yeux dans les siens tandis que je finis mon verre de 'sky. Je me lève et viens m'assoir à côté d'elle. Un bras dans son dos, je ne la lâche pas, mon regard se promenant sur son visage. Je commence doucement à lui dire :

"En faite je suis journaliste et je dois avouer que je suis venu ici dans l'espoir de rédiger l'article de ma vie. Seulement je ne pensais pas vraiment finir emprisonné ici. Au début je n'aimais pas trop ça, mais depuis j'ai trouvé de quoi me distraire…"

Plus je parlais, plus ma voix baissait d'un octave. À présent nous étions l'un en face de l'autre, nos visages dangereusement proche. Je sentais son souffle légèrement alcoolisé se mêler au mien. Je n'avais qu'à me pencher pour l'embrasser. Et Dieu seul sait à quel point j'en meurs d'envie. Mais c'est sûrement l'alcool qui parle.

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Walking With Strangers

C'est pas possible je dois être entrain de rêver. C'est la seule explication possible. Actuellement je dois être dans une ruelle entrain de cuver comme un soûlard, je ne suis absolument pas dans mon canapé avec une jeune femme qui me propose d'échanger des informations contre du sexe. Il est vraiment temps que j'arrête de boire, j'ai l'impression qu'à chaque fois que je me soûle soit je finis dans le lit de quelqu'un soit il m'arrive des choses étranges. Et là je dois avouer que c'est un peu un mélange des deux. En plus elle veut que je lui parle d'Aerie… Ouais alors je tiens un peu à la vie. J'ai pas tellement envie de lancer ce sujet là. J'ai peur que si balance le moindre truc sur la fée, la charmante Lotus noir vienne me rendre visite un soir pour s'occuper de mon cas. Et par là je veux dire qu'elle va me faire la peau. Elsa commence alors à défaire ma ceinture, ouais non, je sens que ça pas être une bonne idée. Avec une rapidité presque surnaturelle, l'ange enlève ma ceinture défaits les boutons de mon jean et le fait glisser le long de mes jambes. Merde. Ses mains commence alors courir le long de mon entrejambe. Putain. Je serre les dents. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou autre chose, mais je n'arrive pas à me soustraire à son emprise. Je pourrais la repousser, lui dire d'arrêter mais je n'y arrive pas. Comme si mon corps entier avait décidé qu'il fallait la laisser faire. Voyant que je ne décroche pas un mot, la jeune femme me regarde et me fait remarquer que j'ai besoin d'un peu plus de motivation pour commencer à parler. Je sens que je vais pas aimer la suite. Soudain elle baisse mon boxer et commence à embrasser ma virilité. Oh merde. C'est bon. L'esprit embrumé par l'alcool je me laisse faire, appréciant ce qu'elle est entrain de faire avec sa bouche. Elle retire son peignoir et le jette au loin. Putain les choses sérieuses commence. Les assauts impitoyables de sa langue me font perdre la tête. Une profonde sensation de vertige me saisit. Je m'étais trompé, je pensais que je n'allais pas aimer ça et putain j'avais tort. J'attrape ses cheveux, appréciant au plus haut point ce qu'elle tait avec sa langue. Son regard insistant me fait alors comprendre qu'il est temps que je mette à table. Je passe ma langue sur les lèvres avant de me lancer :

"Aerie ? Tu sais c'est juste une…"

Le reste de ma phrase s'étrangle dans ma gorge. Je suis sûr qu'elle l'a fait exprès. La garce. Alors que sa bouche prends le relai de sa langue, je reprends d'une voix rauque :

"Je ne vois pas en quoi elle t'intéresse… C'est juste une fille tout ce qu'il y a de plus normal."

Oui je mens comme un immense salopard, mais je ne vais pas non plus tout balancer à une inconnue me force à parler en échange d'une nuit avec elle. Non j'ai quand même un peu de moral, par contre je pense que je viens de perdre le peu de dignité qu'il me restait. Elle m'allonge alors dans le canapé et se met à califourchon sur moi. Non les potes, c'est pas possible, je ne suis pas réellement en train de vivre ça. C'est pas possible. Chacun de ses coups de bassins fait battre mon coeur plus vite et me coupe dans mes phrases. Putain j'en perds le fil.

"Enfin c'est plutôt…. une… fée."

Putain j'ai du mal à parler, les mots se perdent dans les râles qui s'échappent de ma gorge. Je ferme les yeux et bascule la tête en arrière.

"Une.. fille…. sympa. Sans histoire… ah… et sans…. problème…"

J'arrive pas à en dire plus. Mais saluez l'effort j'ai quand même continué à lui mentir, pas un moment sur Lotus noir ou quoi. Muet comme une tombe. Enfin presque. Et puis je trouve ça bizarre de penser ou pire de parler de quelqu'un alors qu'on est en plein coït. Merde. Je ne sais pas si elle y prends du plaisir, mais putain moi je suis aux anges. Sans mauvais jeu de mots. J'aimerais reprendre le dessus mais je suis tellement ivre mort que je suis incapable de bouger. Je me laisse donc faire, jusqu'au bout. De toute façon je suis beaucoup trop rond pour faire quoique ce soit. Au travers de la brume de l'alcool, je finis par ressentir des vagues de plaisir de plus en plus violente qui secoue mes muscles. L'explosion que provoque en moi l'orgasme, m'anesthésie un peu plus, comme si chacun de mes nerfs étaient mort. C'est officiel faut vraiment que j'arrête de boire. Il hors de question que je ce genre de chose arrive de nouveau. Pas quand je suis dans cet état là. Un vertige puissant me saisit alors. Putain je crois que je vais crever les potes. C'est la fin. Mon coeur cogne beaucoup trop vite dans ma poitrine, putain je crois que je vais vomir. Je tente de me relever pour atteindre la salle de bain. J'attrape mon boxer au passage et le remet avec difficulté. Je fais un pas de plus, le vertige m'empêchant de m'orienter correctement. Ma vue se trouble, mon coeur bar de façon trop irrégulière. Je perds alors l'équilibre, ma tête heurte violemment le sol. Incapable de formuler la moindre pensée cohérente, je sens quelque chose de chaud et visqueux se répandre contre mon visage. Merde à coup-sûr je me suis ouvert l'arcade. Mes oreilles sifflent tandis qu'une douleur violent me saisit à la tête.
Et d'un coup plus rien.

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Oh non tu vas pas t'en sortir comme ça ma grande. Il n'en est pas question. Pas après ce que tu viens de faire. Alors que je suis allongé dans le canapé, encore un peu dans les vapes avec un mal de tête à vous donner envie de vous taper la tête contre les murs. Je la regarde, avec une puissante envie de meurtre, alors que je me tiens la tête. Putain c'est douloureux. Je sens alors le pansement sous mes doigts. Génial, je me suis donc bien ouvert l'arcade en chutant, de mieux en mieux. Je serre les dents, je jure qu'elle va passer un mauvais quart d'heure, parce que j'ai la rage. Le pire c'est qu'elle ose me sourire, comme si cela allait me calmer. Meuf c'est juste LE truc qui fait monter d'un cran mon envie de te passer par la fenêtre. Je me lève, non sans difficulté. Je frappe pas les dames, c'est juste contre mes principes, mais croyez-moi c'est pas l'envie qui m'en manque. J'hésite grandement à saisir la bouteille de whisky et la lui éclater sur la gueule. Mais bon j'ai pas tellement envie de gâcher une bonne bouteille pour elle, ça me ferais un peu mal au coeur. Elle me demande, les yeux remplis de larmes, si on ne pouvait pas arranger le tout à l'amiable. J'éclate de rire, une rire qui sonne tellement amère et colérique, même à mes oreilles. C'est une putain de blague ?! D'abord elle me soûl puis elle couche avec moi juste pour m'extorquer des infos et elle caresse l'espoir de s'en sortir sans trop de problèmes. Mais elle me prends pour un con jusqu'au bout ?! Les dents serrées je lui réponds :

"T'espère vraiment t'en tirer comme ça ? Je sais pas si tu te rends compte mais vu la façon dont tu t'es servie de moi, ne crois pas pouvoir t'en tirer avec de simple excuse. Ce serait beaucoup trop beau."

Je prends une profonde inspiration. J'attrape la bouteille de 'sky et prends une gorgée, pour me donner du courage et surtout me calmer. Je la regarde, j'ai l'impression d'être un monstre quand je la vois me regarder comme ça. Comme si c'était moi qui l'avait violé sur ce canapé. Je me sens presque coupable… Wow mais qu'est-ce que je raconte moi ? Je renifle de façon dédaigneuse avant de me lancer :

"Tu parle d'un ange, abuser des humains pour obtenir ce que tu veux, c'est comme ça que vous faîte la justice au Paradis ? En abusant des humains ? Tu parle de protecteur du bien, tu fais pitié. Dans le fond vous ne valez pas mieux que les démons, vous n'en n'avez rien à foutre des humains. Tout ce qui vous intéresse c'est votre cause à la con, et si pour cela vous devez vous servir des autres, ça ne vous pose pas le moindre problème. En même temps trouver de la moral chez un être déjà mort ça me semble impossible, vous n'avez plus rien d'humain alors comment pensez-vous nous aider ? Tu ne vaut pas mieux que les autres monstres du coin, alors je te conseille de prendre la porte et de ne plus jamais, je dis bien jamais, croiser mon chemin. Casse toi de chez moi, je ne supporte même plus de te voir. Tu me dégoûtes."

Même à mes oreilles ça semble cruel, mais vous savez quoi ? J'en ai rien à foutre. Elle a ce qu'elle mérite après tout.

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Côté angélique, tu parle d'une excuse. Oh elle peut l'être désolé. Mais qu'elle n'espère pas que cela va me calmer, loin de là. Quand à ça son serment, me donnant tout pouvoir sur elle, ça me donne encore plus envie de lui en coller une. Sérieux je supporte de moins en moins d'être dans la même pièce qu'elle. Elle me dégoûte, à tel point qu'elle me donne envie de vomir. J'ai l'impression qu'elle fait exprès de faire pile ce qu'il faut pour me foutre les nerfs. Je sens que je vais la foutre dehors. De force. C'est pas dans mes habitudes de sortir les gens de chez moi, mais il y a un début à tout.

"J'hallucine, c'est pas ton serment à noix qui va changer quelque chose. J'ai pas envie de devenir "Dieu", j'ai aucun droit de vie ou de mort sur toi. Tu sais ce qui m'énerve le plus ? C'est que tu n'es pas capable de penser par toi même, t'attends toujours que ton supérieur te dise quoi faire. C'est pour ça que t'es une putain de coquille vide, sans émotions et sans coeur. Parce qu'à force de ne pas penser par toi-même, t'es devenu une putain de machine. N'espère pas aider qui que ce soit si tu continue à te comporter comme ça."

Je pourrais la foutre dehors, là maintenant. Et je devrais le faire. Je n'ai plus rien à lui dire, et honnêtement je n'ai pas envie de l'avoir près de moi une minute de plus. Sa simple présence me donne envie de me foutre une deuxième mine, alors que je n'ai pas encore décuvé de la première. Je me retourne, lui tournant le dos. Ma tête me fait un mal de chien. Quelle soirée de merde. Sérieux. Je pensais que ça aillait bien se passer. L'idée de base était bonne, sortir avec une nana pas dégueu, boire jusqu'à plus soif… Alors ouais au début je disais pas non, mais quitte à coucher avec elle, j'aurais préféré le faire en pleine possession de mes moyens et sans qu'elle ne tente de se servir de moi. J'ai les nerfs. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou la fatigue ou les deux, mais je n'ai qu'une envie : m'effondrer sur mon canapé et boire jusqu'à en crever. J'attrape la bouteille de whisky et bois une gorgée directement au goulot. Oui je sais ce n'est pas raisonnable, mais je m'en tape. Je me retourne et remarque qu'elle est toujours là, je la regarde froidement et lui balance d'un ton méprisant :

"Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans le mot "dégage" ? Rien ? Alors tire toi de chez moi, j'aimerais finir de me soûler en paix."

Et accessoirement faire le plus beau coma éthylique de ma vie. Parce que là je suis bien parti pour.


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Je bois une autre gorgée de whisky, ne m'occupant plus de l'ange. Je veux juste finir de me soûler pour m'écrouler dans un coin de mon appartement et oublier cette soirée de merde. Au lieu de sortir de mon appartement, Elsa s'approche de moi d'un pas déterminé. Wow, wow, wow tu veux te battre ma grande ? Du regard je la défie de faire un pas de plus. Elle le fait. Je me prépare à lui éclater la bouteille sur la gueule tandis que je la menace :

"Fais un pas de plus et je jure que le prochain truc que tu vas embrasser, c'est cette bouteille."

Elle n'en a que cure, elle continue de s'avancer vers moi. Lorqu'elle arrive à ma hauteur, elle me fais lâcher la bouteille d'un revers de main, envoyant la bouteille voler en éclats contre la porte de ma salle de bain. Oh putain, la garce. Je regarde, surpris, ce qui reste de ma bouteille. Je suis des yeux le liquide ambrée couler paresseusement le long de ma porte. La salope. Ma bouteille putain. En plus c'était un super whisky, pas de la daube de mauvais qualité, oh non, un putain de bon 'sky. Ouais je ne suis pas le genre de mec qui se pète à l'alcool bon marché, quitte à finir ivre mort sur le sol, autant le faire avec de l'alcool haute gamme. Vu à la vitesse à laquelle je flingue mon foie autant le faire avec classe. Elsa pose alors sa main sur mon front et ce que je ressens alors est indescriptible. C'est comme si quelque chose de chaud se met à courir dans chacune des fibres de mon être, s'enroulant doucement autour de mes veines, parcourant mes entrailles, réchauffant chaque parties de mon corps. Je sens mes nerfs s'endormirent tandis que toute sensations désagréable disparaît, ne laissant qu'une vague sensation de calme et de sérénité. Le monde entier se brouille devant mes yeux, je sens que je bascule, j'ai l'impression de tomber. Mais je n'en suis pas sûr. J'entends quelque chose en fond. Quelqu'un qui parle, mais tout ce qui résonne à mes oreilles n'est qu'un bourdonnement indistinct. Je sombre rapidement dans l'inconscience, persuadé que je suis entrain de mourir. J'ai froid. J'ai peur. Puis plus rien.

"But what is this, that I cant see?
With ice cold hands taking hold of me…"

Je reprends conscience. J'ouvre doucement les yeux et découvre avec surprise que… bah je vais bien les potes. Genre vraiment. Je n'ai plus mal à la tête, je crois que je suis de nouveau sobre et ô miracle je n'ai plus cette douleur ignoble au niveau de mon foie. Les potes. Je vais bien. Comme… en bonne santé quoi. Bon ok je suis mort de fatigue, mais putain mon corps semble de nouveau opérationnel. Wow, eh ben ça faisait longtemps que ne m'étais pas sentis aussi bien. Je jette alors un coup d'oeil, je découvre ou plutôt je re-découvre mon appartement. Putain, il est… rangé. Wow. En faite, il est pas si petit que ça une fois qu'on enlève tout les papiers qui traînaient un peu partout. Faut vraiment que je pense à faire le ménage plus souvent, enfin du moins que je sois un peu moins bordélique avec mon boulot. J'essaye de me relever du canapé mais Elsa m'invite à ne pas trop bouger. Alors comme ça c'est grâce à elle que je vais mieux… Hum… Je veux bien la croire en ce qui concerne mon foie, la douleur persistante que j'avais depuis quelques semaines n'augurait rien de bon, mais je dois avouer que je n'osais pas tellement consulter un médecin. Mais bon on s'en fout maintenant hein ? Vu que tout va mieux… J'vais pouvoir recommencer à boire comme un sale, jusqu'au moment où mon foie flanchera de nouveau, mais ça on a le temps avant que ça n'arrive. Je la regarde, hésitant entre la remercier ou lui rappeler qu'elle n'est pas la bienvenue. Je bascule la tête en arrière, la fatigue me tombe alors subitement dessus. D'une voix ensommeillé je lui dis:

"Je veux bien te croire… pour mon foie. Je bois vraiment comme un sale ses derniers temps. A tel point que des fois je me demande si je ne suis pas entrain d'outre-passer les limites… Mais que veux-tu, j'ai besoin de ça. Alors merci de m'avoir remis en état. Sincèrement."

Je rouvre les yeux et la regarde. Je lui adresse un sourire avant de reprendre :

"Peut-être que je me suis trompé, au final t'es peut-être quelqu'un de bien… pour un ange. Par contre si ce n'est pas trop demander, tu m'aiderais à me traîner jusque dans mon lit ?"

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