Je suis orpheline. Je ne connais pas mes parents biologiques, peut-être que je les ai connu deux semaines, mais ça n’a pas vraiment d’importances. Ce que je sais, c’est que j’ai été adoptée à un an, par une jeune femme, Emilie, et son mari, Yann, qui ne pouvaient pas avoir d’enfant. Enfin, c’est ce qu’ils croyaient, car un an plus tard est venue au monde une petite fille, nommée Acia. J’ai grandi au sein de cette famille pour qui j’étais un membre comme les autres, même si je n’avais pas de lien de sang. Ma mère, Emilie, ne m’a jamais caché ce qu’on lui avait dit à l’orphelinat. Je sais que j’ai été trouvée sur le palier de l’établissement, oui, comme dans les contes. Elle m’a aussi raconté qu’il y avait, à coté de moi, un petit papier avec mon prénom et ma date de naissance. Tout de même, je ne comprends pas comment on peut abandonner son enfant comme ça. Enfin… c’est ma mère adoptive qui m’a donné mon deuxième prénom, aussi originale que mon premier prénom. Elle m’a crée une identité, que je n’avais pas, et m’a donné son nom de famille de mariage. J’avais douze ans quand mon père est mort dans un accident de voiture...
Sinon, j’ai vécu une enfance heureuse. Je suis bien contente d’avoir été adopté par cette famille, je n’aurais sûrement pas passé de si bon moment avec une autre.
Mais tout a basculé quand j’ai congelé la main de ma petite sœur en voulant la retenir de traverser la route. Je m’étais découvert des pouvoirs. Heureusement, elle s’en est sortie sans dégâts, mais je ne suis sentie terriblement coupable. J’avais seize ans. J’ai commencé à avoir peur de ma nature. J’ai d’abord pensé que mes vrais parents m’avaient abandonnés pour ça, qu’ils l’avaient deviné. Mais c’était avant que j’apprenne que si j’étais une sorcière, j’avais forcement un parent boilogique sorcier.
Je suis partie à 17 ans en voyage, espérant pouvoir en apprendre d’avantage sur moi. Une décision que je regrette car je ne reverrais plus jamais les miens. Je ne leur ai dit qu’au revoir, j’aurais du dire adieu.
Etre coincé à Moonlight Falls m’a totalement déprimé. Puis j’ai recommencé a vivre petit à petit. J’ai repris mes études. Je me suis même mise à penser que rester ici n’était pas si mal pour apprendre à utiliser mes pouvoirs.
Et j’ai fini par reprendre courage, je dois aller de l’avant.