Ça va le faire, ça va le faire… J'vais y arriver. YEAH. Et sans vomir en plus ! Alors c'est qui le patron ?! Hein ?! Eh ouais mon pote ! Sixième whisky et cul-sec ! Bon ok je commence à avoir du mal à tenir debout, mais on s'en fout ! Je pousse un hurlement victorieux dans le bar, tandis que mon adversaire s'écroule de sa chaise, dans un état encore plus lamentable que le mien. J'empoche l'argent sur la table avant de lui adresser une bonne flopée d'insulte visant à remettre en question sa virilité. Je salue alors le reste du bar avant de sortir, en chantant comme un patron, titubant méchamment. Après pour la suite eh bien… Gros mais alors gros trou noir. Je ne sais pas comment je suis arrivé là et pourtant… Me voilà accroché à un arbre. Oui. Je suis littéralement perché à un arbre. Genre. Sur une branche. Putain. Mais comment je suis arrivé là moi ?! Bordel. Le monde continue de tanguer autour de moi… La vache, je suis encore bien alcoolisé… Je tente d'évaluer la distance, avec un peu de chance je suis pas trop haut et je peux toujours sauter… Ouais enfin j'ai pas non plus envie de me casser un truc ce serais… C'est alors que j'entends la branche produire un craquement sinistre. OH MERDE. Non, non, non, non. La branche sur laquelle je me trouve cède alors. Je rencontre alors le sol de façon plutôt violente. J'étouffe un gémissement de douleur. Oh putain de merde. Je laisse échapper un chapelet de juron. Il me faut bien une bonne minute ou deux avant d'être capable de me relever. Je fouille dans la poche de ma veste, cherchant ma flasque. Contre la douleur rien de mieux que le whisky, c'est bien connu. J'avale une gorgée de 'sky avant de refermer la flasque. J'aperçois alors au loin le lac. Et je sais pas ce qu'il se passe dans ma tête mais je trouve que prendre un bain de minuit, c'est juste la meilleure idée du monde. Je titube jusqu'au lac, non sans me prendre les pieds dans les racines plusieurs fois. J'embrasse le sol une fois ou deux avant d'arriver enfin au bords de l'eau. Je m'accroupis et trempe doucement mes doigts dans l'eau. Un peu fraîche, mais on s'en tape. Je me relève. Oh merde pas si vite. Tout tourne autour de moi. Pris d'un vertige je manque de m'écrouler une fois de plus. Il est temps de se douter à l'eau. J'essaye de retirer ma veste en cuir. Une fois, puis deux sans succès. OH. VESTE DE MERDE. Tu vas me lâcher, oui ?! Oh et puis vas-te faire foutre… Je ne me pose pas la question plus loin que ça. Je met un pied à l'eau lui l'autre. Ouais tout habillé. J'suis un dingue moi.

Tout va bien jusqu'au moment où je perds pieds. D'un coup. J'avais de l'eau jusqu'à la taille et là d'un coup, je sombre. L'eau glacé se referme autour de moi, me prenant par surprise. J'essaye de me débattre, de bouger mais rien n'y fait j'arrive pas à coordonner un mouvement avec l'autre. Mes fringues me collent à la peau, mon cuir semble peser des tonnes et avec mes Dock's au pieds, il m'est impossible de nager correctement. Je sens les doigts glacés de l'eau s'enrouler autour de moi, m'attirant au fond du lac. Ma vue se brouille tandis que mes poumons me brûlent. Il faut que je respire. Seulement j'ai trop froid et je n'arrive plus à bouger. Je me débat une dernière fois, n'arrivant au final qu'a ingurgiter une grande quantité d'eau. J'ai mal. J'ai froid. Lentement je sombre, perdant doucement conscience.


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Je sens que l'on appui fortement sur ma poitrine. Eh pas si fort putain, ça fait mal. J'essaye d'articuler quelque chose, mais tout ce qui sort de ma bouche c'est de l'eau. Eurk, mais c'est quoi cette merde ? La pression sur mon torse finis par cesser. Je prends alors une paire de claque. Je crache un peu plus d'eau. Ç'est bon, c'est bon je me lève. On arrête de me frapper maintenant. J'arrive à bouger, repoussant la personne qui se prépare à me refaire un massage cardiaque. J'ouvre difficilement un oeil, puis l'autre. Je me relève légèrement, crachant encore un peu d'eau. J'articule alors d'une voix rauque :

"Ça va, ça va, je fais mon grand retour parmi les vivants…. Pas la peine de me frapper…"

Quand je vous disais que c'est la flotte qui aurait ma peau, pas le whisky. D'ailleurs en parlant de ça… Je fouille dans ma veste, cherchant ma flasque. Je laisse échapper un sourire victorieux lorsque mes doigts se referment dessus. Je bois une petite gorgée, laissant le liquide ambrée réchauffer mon corps. Je reporte alors mon attention sur mon sau… oh pardon sur ma sauveuse… Pas mal en plus. Je lui adresse un sourire charmeur, lui tendant la flasque.

" T'en veux un peu ? Tu vas voir après une bonne baignade ça fait du bien…"

Bon ok techniquement, je me suis presque noyé. Heureusement que la jeune femme se trouvait dans le coin parce que sinon, je pense qu'à l'heure actuelle je serais au fond du lac. Je regarde avec un peu plus d'attention ma bienfaitrice. Mignonne, trempée jusqu'au os et surtout… OH PUTAIN PINCEZ MOI JE RÊVE. Cette neuf à une queue. De poisson je vous rassure. Ça veut donc dire que… Mais ?! MAIS ?! C'est une sirène mon pote ! UNE VRAIE SIRENE ! AVEC LES ECAILLES ET TOUT. Oh bordel j'en oublie presque que je viens de passer à deux doigts de la mort… La vache, c'est un de mes rêves de gosses que de rencontrer une sirène. Je place la flasque dans ses mains avant de m'approcher d'elle, encore tout trempé et alcoolisé. Du bout des doigts j'effleurent les écailles de se nageoire, apprécient les reflets colorés de celle-ci. Je siffle d'admiration.

"Roh la vache, t'es une sirène… C'est tellement cool… Eh j'ai envie de savoir… Tu les brosses tes écailles ou pas ? Parce qu'elles sont super douces…"

Ouais euh ok. Je sais y'a mieux comme question. Beaucoup mieux. Mais pour ma défense j'ai toujours pas décuvé alors hein… Je laisse mes doigts apprécier la douceur de ses écailles tandis que je plonge mes yeux dans les siens. Vous savez quoi les potes ? J'ai envie d'une sirène dans ma baignoire moi.


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Je rigole lorsqu'elle me réponds. Ça explique la peau douce alors. Un sourire insolent se dessine sur mes lèves. La vache les potes, c'est tellement cool, je suis actuelle complètement ivre entrain de caresser une magnifique sirène. Et le pire c'est qu'elle est toute à moi. Enfin quand je dis ça, c'est qu'il n'y a qu'elle et moi, au bord de l'eau et j'ai déjà ma main sur sa… nageoire. Ouais disons ça comme ça. Je plante mon regard dans le sien, articulant un "oh" lorsqu'elle me demande si elle est la première. Je crois qu'elle va rire… Je ne vous dis pas depuis combien de temps j'attends ce moment, celui de rencontrer une vrai sirène, avec les écailles, la queue et les cheveux trempés. Est-ce que j'ai un fantasme un peu malsain sur les sirènes ? Carrément. Si l'une d'entre elle veut faire de mon son esclave, je me laisse faire. Suffit qu'elle claque des doigts et hop je suis tout à elle. Littéralement, et puis actuellement je suis tellement ivre que si elle décide de m'emmener nager au fond du lac dans le but de me noyer, je vous jure je la suis sans hésiter une seule seconde. Je suis tellement faible. Mais je peux rien refuser à une beauté sous-marine comme elle. Je continue de caresser ses écaille, appréciant la douceur de celle-ci sous mes doigts. Je la regarde alors, un peu gênée. J'ai l'impression d'être un gosse qui va avouer à sa mère qu'il a fait une grosse bêtise. Et entre nous, j'adorerais qu'elle me traite de vilain garçon, si vous voyez ce que je veux dire… Je mords doucement la lèvre inférieur avant de lui jeter un regard, je laisse échapper un petit rire nerveux avant de lui répondre :

"Eh bien techniquement j'ai déjà rencontré une sirène mais… non bon ok t'es ma première sirène… "

Je passe ma langue sur mes lèvres. Ouais je suis un puceau en ce qui concerne les sirènes. Et mon Dieu je vous raconte même pas à quel point j'ai envie de faire de ces choses avec elle. Je laisse mes mains remonter le long de sa… queue. Oh putain c'est fou comme ça semble sale dans ma tête. Oh et puis merde. Ouais je suis sale et ouais j'ai envie de lui caresser la queue. Et pas que ça d'ailleurs. Oh les potes, je suis comme un dingue. Je rapproche d'elle, laissant mes mains sur sa queue, je lui dis alors d'un voix basse et presque dans un murmure :

"'T'as de la chance tu vas avoir le droit de me dépuceler en matière de sirènes… Ce qui veut dire que je suis tout à toi ma belle…. Un mot de ta part et je suis tien, Sirène de mes rêves…"

La fin de ma phrase n'est plus que chuchotement à son oreille. Je m'éloigne alors d'elle, laissant nos visages tout de même bien trop proche l'un de l'autre. Je laisse alors mes mains glisser sur ses hanches, l'attrapant pour la faire s'assoir sur mes genoux. Eh bien là, on est bien. Je continue de passer mes mains sur ses écailles. Oh la vache, je suis tellement heureux. Outre le faite que c'est un rêve de gosse qui se réalise, c'est aussi un beau fantasme qui devient réel. Je passe ma main dans ses cheveux, la couvant d'un regard tendre. Si elle savait ce que j'ai en tête actuellement… Oh la vache.

"Si tu savais, j'ai des tonnes de questions à te poser, sans compter que je meurs d'envie de t'entendre chanter… J'espère que t'as pas d'autres plans pour la soirée, parce que je conte pas te laisser filer comme ça ma belle… Je suis tout à toi pour la soirée, alors j'adorais que tu sois mienne pour ce soir."

Les potes, je suis entrain de vendre mon corps et mon âme à une sirène que je viens tout juste de rencontrer et dont je ne connais même pas le nom. Si elle se met à chanter, je ne vais même pas essayer de lui résister.


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Attends j'ai bien entendu la même chose que vous là ? Elle a bien dis qu'elle ne comptais pas s'enfuir et qu'en plus elle était à moi pour la soirée ? J'ai pas rêvé ? Non c'était juste pour être sûr. Non parce que, je me connais, quand je suis un peu ivre j'ai parfois tendance à entendre ce que je veux, alors comme ce serait dommage de perdre une si belle prise, j'ai plutôt intérêt à jouer finement si je veux avoir une chance de la garder pour moi. Et pour cela quelque chose me dit que moi aussi je vais devoir sortir ma plus belle voix enjôleuse et continuer à la brosser dans le sens des écailles. Parce qu'on ne dirait pas comme ça, mais la belle est plutôt orgueilleuse… Bon en même temps je connais peu de femmes qui n'aiment pas qu'on leur dise qu'elles sont belles, mais alors elle… Wow. Je ne cesse de plonger mon regard dans celui de la belle Tallulah tandis que je ne me défait pas de mon sourire charmeur. Pour être honnête, je pensais passer la fin de ma soirée à cuver dans un coin et finalement manquer de me noyer est peut-être le meilleur truc qu'il m'est arrivé ce soir. Bah attendez, le calcul est simple, si j'avais pas foutu les pieds dans ce lac, je n'aurais jamais pu faire la rencontre de cette sublime déesse aquatique. Vous trouvez que j'en fais trop ? Oh vous n'avez encore rien vu. Je ressemble peut-être à une groupie de bas étage pour l'instant, mais soyez patients, le meilleur reste à venir. Je délaisse sa chevelure ruisselante pour venir caresser sa joue du dos de la main. Je passe doucement ma langue sur mes lèvres, sans cesser de la contempler. Un frisson me parcours alors l'échine. Oh c'est vrai que j'oublie un petit détail. Je suis juste trempé jusqu'aux os. Génial. Si j'attrape pas un rhume avec ses conneries, je suis un putain de chanceux. Un autre frisson cours le long de mon dos avant de je ne me décide à lui donner mon nom.

"Je suis ravie de t'avoir sur les genoux alors divine Tallulah, moi c'est Andréas, journaliste et amateur de beautés sous-marines…"

Tandis que je lui dit ça, je sors avec difficulté ma carte de presse, qui je dois avouer a un peu souffert de l'humidité. Ne rigolez pas mais cette carte m'a permis de finir dans je ne sais combien de lits. C'est un vrai piège à femmes ce petit bout de papier. Je vous jure, il suffit que je dise que je suis journaliste et là BAM je me retrouve avec deux jeune demoiselles dans une suite, qui n'est pas à nous bien évidemment, à nous rouler dans les draps. Est-ce que ça va marcher sur une sirène ? J'en suis pas sûr… Alors que je tente de ranger ma carte, j'essaye au passage de récupérer mon paquet de Lucky'. C'est avec déception que je remarque qu'elles sont toutes infumables. Je pousse un juron alors que je laisse tomber le paquet au sol. Eh merde. Moi qui voulait fumer en compagnie d'une sirène… Bon tu me diras il me reste toujours le 'sky, mais bon. De l'alcool, des clopes et une sirène, ça aurait été super. Putain je frissonne de plus en plus. C'est pas tout ça mais je commence à avoir froid. Soit il faut que je me sèche, soit il est temps que je bouge. Et croyez moi j'ai beau avoir une sirène sur les genoux, c'est pas elle qui me réchauffe pour l'instant, même je dois avouer j'adorais la voir essayer. Oh ouais. Bon. Vu que j'ai pas envie que la sirène me quitte, je vois plus qu'une solution : retirer mes fringues trempés. Logique. Si je veux avoir moins froid, faut que me débarrasser des loques humides que je porte. J'enlève alors ma veste en cuir, qui tombe lourdement au sol dans un bruit mouillé. Ok ça c'était la partie facile, maintenant faut s'attaquer à mon T-shirt. Ouais normalement y'a rien de plus facile. Oui normalement. Les potes je vous rappelle juste un truc : je suis ivre. Alors avant de réussir à retirer mon haut, il faut d'abord que je me batte avec une bonne minute ou deux. Mais finalement il abandonne et rejoins ma veste en cuir. Et là je réalise soudain un truc. J'ai encore plus froid en faite. Merde, c'était pas prévu… L'air frais de la nuit sur ma peau humide me fait frissonner. Je la regarde l'air déçu avant de lui dire :

"Ouais, c'était peut-être pas une bonne idée en faite…"

J'attrape alors ma veste en cuir et la remet rapidement. Ouais tant pis pour le T-shirt, lui il attendra que je sois de nouveau sobre pour avoir l'honneur d'être porté. Je repose mes doigts glacés sur la sirène, une main sur sa queue et l'autre dans le bas de ses reins. Alors qu'un autre tremblement me parcours je lui demande, un peu curieux je dois avouer :

"Putain il fait pas chaud… T'as pas froid ? Ou alors les sirènes ont une résistance au froid ? Ou alors c'est les écailles qui sont isolantes ?"

C'est vrai que si ça se trouve ça tient chaud… N'empêche j'ai froid bordel. Va falloir vite que je trouve un moyen de me réchauffer. Je dirais pas non à un bain bien chaud, mais pour ça va falloir que j'attende de rentrer chez moi. Ou alors… Peut-être que la charmante demoiselle serais d'accord pour me réchauffer…

"Parce que si t'as un peu de chaleur à partager, je serais pas contre ma belle…"

L'audace paye toujours, du moins sur les femmes, après sur les sirènes… Je n'en suis pas aussi sûr.


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Alors comme ça je ne suis pas assez frigorifié pour toi ? Tu veux quoi, que je fasse une crise d'hypothermie avant de te décider à te serrer un peu plus contre moi ? Fais pas l'égoïste, tu vois bien que je suis mort de froid. N'attends pas que mes lèvres soient bleus pour venir me réchauffer, sinon tu vas pouvoir oublier l'idée même de m'embrasser… De toute façon, ivre comme je suis je pense que je ne suis plus bon à rien. J'ai déjà du mal à rester assis sans tanguer alors pour ce qui est de lui rouler un patin va falloir attendre que je décuve. Et puis de toute façon, je ne vais pas embrasser une sirène, parait que c'est mortel… Et ça peut vous paraître étrange mais je tiens à la vie… Je laisse un autre frisson me parcourir l'échine, putain je sens venir le gros rhume demain, je vais être dans un état, je ne vous raconte même pas. Un vrai déchet. Alors que je commence sérieusement à claquer des dents, je laisse mes mains tremblantes caresser du mieux que je peux les écailles douces de Talulah. Elle me fait doucement sourire à me surnommer "Andréas le journaliste", je vous l'avais bien dit, la carte de presse ça fait toujours son effet auprès des demoiselles. Toujours. Doucement je commence à perdre toute sensation au bout de mes doigts. L'eau glacée goutte toujours de mes cheveux, envoyant de fines perles gelées se perdre dans mon cou, pour rouler vicieusement le long de mon dos. Je vais mourir de froid si ça continue. Je ne dirais pas non à bouger, mais honnêtement je ne me sens pas capable. J'ai subitement envie de fermer les yeux et de m'endormir. J'ai comme subitement envie de décuver, de me poser dans un coin et de pioncer. Seulement je suis loin de chez moi et j'ai moyennement envie de quitter la belle sirène qui se trouve sur mes genoux. Non j'ai envie de la garder encore un peu contre moi. Juste un peu, pas plus de cinq minutes. De toute façon je ne sais pas si je vais encore réussir à garder les yeux ouverts plus longtemps, mes yeux papillonnent tout seul, refusant de rester ouvert. Subitement j'ai réellement envie de dormir, mon cerveau commence à ralentir tandis que je sens les doigts glacés du sommeil se refermer lentement autour de moi. Je la regarde, un sourire fatigué sur les lèvres. Je caresse une dernière fois sa joue avec de lui dire :

"Je sais que c'est impardonnable, mais je ne sais pas ce qu'il m'arrive… Je ne me sens pas bien… Je crois que j'ai simplement besoin de me reposer cinq secondes… pas plus.."

Je pose alors ma tête contre sa poitrine, la serrant tout contre moi. Je ferme les yeux, prenant une inspiration douloureuse. J'ai froid bordel. Vraiment froid. Je tremble dans ses bras claquant des dents, tandis que je lui murmure d'une voix presque inaudible :

"Juste cinq secondes… Pas plus… Le temps de fermer les yeux et je suis de nouveau tout à toi…."

Je laisse un dernier tremblement me secouer l'échine. Oui cinq secondes pas plus. Seulement voilà, je ferme les yeux et je sombre d'un coup dans l'inconscience.

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Il me semble vous avoir déjà dit une fois qu'il n'y a rien de plus désagréable que de dormir lorsqu'on est complètement ivre : tout d'abord parce qu'on extrêmement mal et surtout parce qu'on à l'impression que l'on va mourir dans son sommeil. Vous connaissez ce genre de sensation ? Très bien maintenant imaginez qu'en plus d'être ivre, vous êtes trempé jusqu'aux os et que vous venez de vous évanouir tel un adolescent qui prends sa première cuite. Pathétique ? Si peu. Le pire c'est que j'ai osé tourner de l'oeil alors que j'avais le nez dans les seins d'une sirène des plus séduisantes, quelle honte. Si à mon réveil elle ne me gifle pas, c'est vraiment parce que se serait dommage de frapper un aussi beau garçon que moi. Non c'est vrai pardon, j'ai promis que j'arrêtais de me jeter des fleurs. Je reprends doucement mon conscience, pestant intérieurement contre mes vêtements humides qui collent à me peau encore glacé. Oh putain je donnerais tout pour me déshabiller sérieusement. Et je ne dis pas ça juste pour montrer mon corps de rêve à une sirène, non je suis sérieux, porter des fringues mouillés c'est peut-être le pire truc qui puisse vous arriver. Surtout si vous dormez dedans. Je finis par ouvrir un oeil, découvrant avec surprise que je ne suis plus au bord du lac mais dans une espèce de vieille cabane et qu'au lieu d'avoir une magnifique sirène sur les genoux je me retrouve enfouis sous un tas de couverture. Est-ce que je suis déçu ? Presque, je m'attendais à me réveiller avec une sirène presque nue, allongé sur mon corps, tentant de me réchauffer. Et au lieu de ça j'ai quoi ? Des plaids avec des dinosaures qui sentent le sapin… Génial j'ai de nouveau l'impression d'avoir 10 ans et d'être cloué au lit avec une grippe. Sauf que cette fois je ne veux pas de ma mère et d'un bol de soupe mais d'une sirène et d'un verre de whisky. Oui je sais bien je n'ai toujours pas épongé tout ce que j'ai bu, mais nous parlons de moi mes amis, vous savez que je pourrais boire jusqu'à en crever. Ivrogne moi ? Je ne vous permet pas ! Ok j'ai un certain amour de la boisson, mais ça ne veut rien dire. Un mal de crâne commence à se faire sentir. Hurle pas si fort bon sang, y'en a qui ont mal à la tête putain… Un peu de délicatesse avec mon être par pitié. Non sans me traîner un début de vertige, je réussis à m'assoir, resserrant au passage les couvertures autour de mes épaules, espérant ainsi étouffer un frisson. Je reporte mon attention sur elle, me blottissant un peu plus dans les couvertures. Je laisse mon regard courir sur son corps et suis presque déçu de la voir sous sa forme humaine. Eh ! Je voulais garder ma sirène moi… Les écailles, les cheveux humides, les seins dans un soutien-gorge coquillage… Ah non attendez… C'est la Petite Sirène ça…. Enfin je dirais pas non à ce qu'elle porte deux palourdes sur les seins, mais ce serait déplacé de lui demander si c'est le cas. Mais bon je m'égare.

"Merci de ne pas m'avoir laissé décuver au bord du lac…"

Je ne dis rien de plus, enfouissant mon nez dans les couvertures, oui je fais mon timide mais je suis vraiment reconnaissant à la belle de m'avoir plus ou moins sauvé une seconde fois. Du coup je me sens un peu honteux, pas d'avoir finis la tête entre ses seins, non ça j'en suis presque fière, mais de m'être évanoui devant elle… Ouais ça j'ai un peu plus de mal. C'est pas mon genre de tourner de l'oeil comme une pucelle. Le nez dans mes couvertures je lui jette un petit regard de chaton, vous savez celui qui fait fondre le coeur des demoiselles. Manquerait plus que je ronronne et là si elle vient pas ce se jeter dans mes bras, je vois pas ce que je peux faire de plus.

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Chaton. Sérieux, Chaton. Tu trouves réellement que j'ai une tête de chaton là ? Bon ok le nez dans des couvertures imprimés de dinosaures, c'est vrai que mon image de grand séducteur en prends un coup. Actuellement je dois plus ressembler à un gamine de dix ans, malade et que sa mère surveille. Je plonge mon regard dans le sien, l'écoutant me parler de bouffe tandis qu'elle me rends ma flasque. Mauvaise idée ma belle, il ne faut jamais, je dis bien jamais me proposer de quoi boire, sinon je ne vais pas pouvoir m'empêcher de picoler, que je sois déjà bien ivre ou pas. Et là ce ne serait pas raisonnable de recommencer à boire alors que je n'ai pas encore décuvé… Pourtant, c'est plus que tentant. Je lui murmure un remerciement tandis que j'attrape la flasque. Je la considère un instant, pesant le pour et le contre. Maintenant qu'elle en parle, c'est vrai que j'ai faim. Je range la flasque dans la poche intérieur de ma veste, sentant le métal froid de celle-ci contre mon coeur. Je réprime un autre frisson sous ma couverture, poussant un soupir discret. J'ai envie de me foutre au chaud et de manger un truc, et si possible le faire en compagnie d'une belle sirène, je dois avouer que je ne serais pas contre. Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres avant de lui proposer :

"Tu sais si tu veux… On peut aller manger chez moi, ce sera toujours plus confortable qu'ici et puis au moins, on sera au chaud…"

Je laisse alors glisser la couverture de mes épaules, frissonnant doucement tandis que l'air frais de le nuit vient caresser ma peau déjà glacé. Non sans tanguer un peu je finis par me relever, me frottant les yeux comme un gamin qui vient d'émerger du lourd sommeil réparateur d'une sieste de début d'après-midi. Je m'étire, tel un chat au soleil avant de la regarder tout sourire. Je vérifie que j'ai bien tout, puis m'approche d'elle, plantant mon regard dans le sien. J'essaye de garder mon équilibre, tentant de lui cacher le faite que je tangue salement. Je laisse un sourire se dessiner sur mes lèvres tandis que je reste près d'elle. Je perds alors l'équilibre manquant de tomber sur elle, je me rattrape en m'appuyant contre le mur derrière elle, me trouvant ainsi collé contre elle mon visage un peu trop proche du sien. Je sens son souffle se mélanger au mien, largement alcoolisé. Je laisse mon regard se poser ses lèvres délicates avant de remonter lentement vers ses yeux. Je déglutit lentement, presque gêné de cette proximité soudaine. Mon coeur s'affole dans ma poitrine, comme si il était sur le point d'exploser. Je reste un instant ainsi, incapable de prononcer le moindre mot. Je finis par m'éloigner brusquement, manquant au passage de m'écrouler par terre. Je bredouille quelques excuses, avant de laisser un silence gênée s'installer entre nous. La tête me tourne encore et le pire c'est que je ne sais pas si c'est dû à l'alcool ou à la proximité inattendue avec la sublime sirène. Je sais ce dont je suis capable lorsque je suis ivre, j'ai tendance à faire des mauvaises idées de bonnes idées. Je suis parfaitement conscient de mon état et de ce qui me travers actuellement l'esprit. Les sirènes ça toujours été un fantasme pour moi, depuis quand ? Je ne serais le dire. Avant que je n'arrive ici, je pensais que ce n'était qu'un fantasme irréalisable et un peu malsain, mais maintenant que j'en tiens une là, en chair et en écailles, juste devant moi… J'ai une furieuse envie de goûter à cette beauté sous-marine. Je suis curieux de connaître le goût de ses lèvres, d'avoir le droit d'apprécier la douceur de sa peau sous mes doigts… Non. Non. Non. Faut que j'arrête. C'est pas bien, pas bien du tout. Faut que je me calme. Non faut surtout que je me tire d'ici avant de faire une connerie. Je plonge une dernière fois mon regard dans le siens, rêvant secrètement de m'y noyer juste pour qu'elle vienne me sauver une fois de plus. Wow l'alcool me fait vraiment délirer. Il est temps que j'arrête de boire putain. D'une voix embrumé par l'alcool et la gêne je lui dit :

"Excuse-moi je ne voulais pas… Je.. Pardon… Enfin même si c'est toujours agréable d'être aussi près d'une sirène aussi charmante que toi…"

Eh merde voilà que je recommence. Arrête d'essaye de la charmer mon grand, tout ce que tu vas réussir à faire c'est te créer des problèmes. Faut clairement que tu dessoûles, et ce avant que tu ne fasses quelque chose que tu risque de regretter amèrement. Je me passe rapidement la main dans les cheveux, n'osant plus regarder la douce sirène.

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