Conflits d'intérêts # Ian & Ana

18h15. Je devrais être en train de travailler au café familial mais j’ai une petite visite à rendre à quelqu’un et c’est pour cette raison que je me rends jusqu’au centre-ville. C’est là-bas que se trouve le commissariat et c’est exactement là que je compte mettre les pieds, suffisamment agacée. Je rentre dans le grand bâtiment et me dirige sans hésiter vers la secrétaire en lui adressant un grand sourire qui ne laisse pas place au doute, je ne suis pas d’humeur à patienter longtemps. Je lui annonce clairement la raison de ma vie, d’un ton froid et posé, ce qui ne semble pas vraiment l’enchanter. Je suppose qu’elle a hâte de terminer sa journée mais personnellement je m’en fiche royalement. J’ai du quitté le boulot en prévenant mon père mais je ne lui ai pas tout expliqué. Comme d’habitude, nous nous sommes pris la tête et cela ajoute sans doute pas mal à mon énervement. Je regarde la femme se diriger vers le bureau tandis que je patiente difficilement dans le hall, tapotant nerveusement un de mes talons contre le sol. Je la vois revenir, m’adressant un sourire poli auquel je ne cherche même pas à répondre  et vient m’annoncer que je peux y aller. A peine prononce-t-elle les mots que j’ai déjà avancés vers le bureau lui balançant un merci glacial et destiné uniquement à respecter les règles de politesse alors qu’en réalité, j’ai plutôt envie de tuer quelqu’un. Je fais claquer mes talons sur le sol et arrivée devant le bon bureau, souffle un bon coup et entre dans le bureau. Malgré les efforts qu’il déploie pour se montrer correctement, je sais parfaitement que ma venue ne lui fait pas plaisir et finalement, cela me tire un sourire malicieux. Je ne m’assois pas pour autant pour le moment, je me sens bien plus à l’aise campée sur mes jambes et je l’observe froidement se rassoir dans sa chaise sans pour autant lui avoir retourné les politesses. Tout simplement car je n’ai aucune sympathie à son égard mais également car je n’ai pas à sauver les apparences puisqu’il n’y a personne pour s’offusquer de mon comportement excepté lui, le sheriff. Je n’ai pas à attendre longtemps avant qu’il me pose sa question et prenant la chaise, je m’assois lentement et le fixe un instant avant de lui répondre.

Ana ∞ « Vous me semblez ravi d’avoir si charmante compagnie avec vous, tout comme je me réjouis d’être ici. Je suis venue parce qu’il serait grand temps que vous appreniez de votre métier !!! »

Je me pinçais les lèvres afin de me retenir de frapper un grand coup sur son bureau. Ces derniers jours, je ne sais pas si je suis devenue paranoïaque mais j’ai surpris mon frère en compagnie d’un loup et j’ai beau ne pas m’en être mêlé et ne pas avoir compris de quoi ils pouvaient s’entretenir : dans mon souvenir, cela n’a jamais donné de bons résultats. J’avoue avoir ruminé cela pendant plusieurs jours, j’ai été exécrable avec ma famille et je suis devenue encore moins sociable qu’avant avec les autres. Tout cela ne serait pas important si cela ne me mettait pas dans un état de nerfs tels. Je suis allée au cimetière, petit moment personnel pour souffler un peu et confier mes inquiétudes à une pierre en marbre dont je n’aurais aucune réponse et c’est en sortant pour aller travailler que j’ai été bousculée. J’aurais pu passer outre sauf que cela avait été fait volontairement ou du moins c’est ainsi qu’il me plaît de le raconter. Toujours est-il que je lui avais dit de faire attention à ce qu’il faisait, avec toute la politesse qui m’est du et que cela avait …. Largement dégénéré. Les hommes du sheriff s’en étaient mêlés et je n’avais pas trop digéré leur façon de faire, car à croire les propos de tous : « ça ira pour cette fois mais la prochaine fois, ils ne seront pas aussi clément ». Sauf que cela s’adressait surtout à moi et non, je n’exagère pas. Je mettais amplement cette histoire sur le dos de cet homme-ci paisiblement assis dans son bureau.

Ana ∞ « Est-ce vous qui apprenez l'impartialité à vos hommes ? Si vos hommes se mêlent encore de mes affaires, c'est à vous que j'en tiens rigueur !»

Je me levais d'un bond, l'observant vivement sans ciller, les mains posées à plat sur son bureau. En réalité, je n'étais pas tant venue régler mon altercation avec l'autre personne, ni même exactement avec les autres policiers mais surtout j'étais ici à exprimer mon ras-le-bol et ma colère au représentant de l'ordre qu'il était et je ne comptais pas m'en aller avec des paroles calmes.

HRP : j'espère que ça t'ira !!! C'est un peu pourri, je te l'accorde ^^'

© Great Thief

Conflits d'intérêts # Ian & Ana

Faire preuve d’une attitude correcte m’est totalement passé au dessus de la tête alors qu’en général, je suis capable de me montrer sous un air froid et hautain mais bien plus calme qu’actuellement. Il faut dire que je tente tout de même de préserver les apparences pour la famille, ce qui est sans doute bien inutile mais je m’y efforce tout de même. Par contre, je ne compte pas me montrer sous mon bon jour, ou plutôt sous ma bonne nuit, avec un loup. En revanche, j’admire ses efforts pour garder son calme alors que je ne fais absolument rien pour l’aider, bien au contraire. Ce n’est qu’apparent néanmoins car certains gestes trahissent son agacement à mon égard et me laissent facilement penser qu’il est totalement inapte à exercer la fonction qu’il occupe actuellement. Il est censé ne porter aucun jugement sur ce que je suis réellement  et toutefois, je suis persuadée que lorsqu’il a vu qui entrait dans son bureau, il a d’abord eu une réticence car je suis une vampire. Je pense d’ailleurs que même si je m’étais montrée courtoise, à peine le dialogue entamé, il n’aurait pas sérieusement eu envie d’écouter la suite. Je me trompe peut-être mais avec ce que j’avais à lui annoncer, peu importe, la donne aurait changé. Il ne me sert donc à rien de lui parler en prenant des pincettes pour exposer mon point de vue bien tranché.  Je ne cache pas mes idées arrêtées également mais elles n’interfèrent pas dans mon travail. Quand on fait partie de l’ordre, on se doit d’être impartial. Aussi, j’écoute sa défense et me permet de râler un brin à ses soi-disant conseils judicieux sauf que ce qu’il me dit est totalement arbitraire de sa part. À l’entendre, on pourrait croire que je suis une personne de nature violente, ce qui est absolument ridicule car en réalité, ce n’est pas moi qui a attaqué en premier. Je serre fortement la mâchoire, histoire de ne pas montrer les crocs car ce n’est pas la première fois qu’il me considère comme fautive. A tort bien entendu sinon je n’aurais jamais été à ce point énervée contre lui. Contre lui en particulier parce que la dernière fois, je me suis retrouvée impliquée dans une histoire avec un loup. Je n’étais pas en tort mais cet idiot a préféré donner raison à l’autre partie. Vous devinerez pourquoi, n’est-ce pas ? Je me concentre pour ne pas lui sauter à la gorge mais ces insinuations me font frapper le bureau de mon poing. Un coup retenu mais qui est sorti quand même.

Ana ∞ « Troubler l’ordre public ? Je n’ai pas créé d’émeutes à ce que je sache ! C’est vous que je suis venu voir plutôt que de procéder autrement ! Et vous oser me porter immédiatement comme responsable sans être témoin de l’incident ??? Vous êtes déjà éminemment persuadée que JE suis en tort ! Vous faites un piètre sheriff aveuglé par ce que vous croyez voir de moi ! »

Quant à sa brillante idée de faire une déposition contre un de ses hommes, je ne vais pas nier que j’y ai longuement pensé. Seulement, je suis sceptique et je ricane faiblement. Compte-t-il me faire croire qu’il va doucement prendre de son temps pour remplir un formulaire dont je sais pertinemment qu’il ne prendra pas la peine de lui donner suite. Au moins, il ferait bonne figure dans son travail administratif. S’il compte me prouver qu’il respecte les procédures, je sais que son jugement est biaisé alors il ne se débarrassera pas de moi en me faisant remplir des papiers. Je crois que je pourrais me faire lyncher en public que je serais encore la coupable : les tortionnaires auraient une bonne raison… ! Et là, il doit estimer que ces collègues ont amplement raison et eux doivent avoir agit comme ça parce qu’ils soutiennent le sheriff suite à la dernière fois. Est-ce que tout le poste de police me détesterait par hasard ? Je ne sais pas mais  envenimons donc la situation avec une plainte.

Ana ∞ « Oh bien sûr je n’ai rien à perdre de ce côté mais je présume que ce serait inutile, vous ne feriez que semblant d’écouter mes propos sans vraiment y porter attention. Mais nous savons tout deux que ça ne changera rien, n’est-ce pas ? »

Si c’était si simple de régler les soucis, ça se saurait. Je l’observe avec une haine non-dissimulée et ne bouge pas un seul instant, toujours campée devant son bureau. Il doit bien savoir que ce ne sont pas des morceaux de feuilles ou des inscriptions dans un ordinateur qui vont me contenter. J’aimerais juste que la « justice » soit un peu de mon côté pour une fois. Je lui en veux terriblement et je ne bronche pas un seul instant quand je le vois se pencher un peu plus près de moi. Je grimace juste avec mépris devant cette façon qu’il a soudainement de me parler. M’asseoir et me calmer ? Je suis calme… si je ne l’étais pas j’aurais envie de lui arracher la gorge alors que là j’ai juste humainement envie de lui en coller une. Je me redresse lentement en ne le lâchant pas du regard et fronce les sourcils un instant avant de râler. Passer une nuit en cellule était une idée qui ne m’enchantait guère et je n’aimais guère me sentir menacer. Néanmoins je pris la chaise et m’assit brusquement dessus, croisant les bras. Très bien, je vais brièvement me calmer… mais je lui en tiendrais rancune, ça il peut en être sûr. Je me mordille la langue, puis sourit froidement avant de cracher mon venin mais … sur un ton placide. Essayons de jouer le jeu, essayons de calmer un peu les tensions. Imaginons qu’il n’est pas un représentant de l’ordre et encore moins un loup.

Ana ∞ « Vous me menacez maintenant ? De mieux en mieux sheriff. Donc expliquez-moi comment deux adultes sont censés résoudre vos erreurs ? Je vous écoute a-tten-ti-ve-ment ! »

Je décroise les bras et me rapproche du bureau, les posant sur le rebord. J’ai beau avoir obéi à sa demande, je ne suis pas certaine que cette conversation finisse sur un accord commun, ni même sans avoir de nouveau hausser le ton et ne parlons pas du reste.

HRP.

© Great Thief

Conflits d'intérêts # Ian & Ana

Je n’y vais pas par quatre chemins. Quand j’ai quelque chose à dire, je ne me retiens pas. C’est ma colère qui m’a guidé jusqu’à son bureau et je dois bien avouer que je n’ai pas pris en compte les différentes conséquences de mes actes. Venir l’agresser sur un terrain qui est plus sien que mien, c’était légèrement irréfléchi de ma part mais j’avais besoin d’évacuer toute la colère que j’accumule parfois et il me fallait bien un ennemi et lui, je savais parfaitement que je le trouverais là. Pourquoi lui ? Parce que je suis rancunière, c’est un loup et donc la parfaite personne pour ça, puisque je ne suis pas la personne qu’il aura le plus envie de voir. De quoi créer rapidement de la tension dans la pièce. Vu sa façon de réagir, il se contient et je peux en faire autant en m’asseyant devant lui, mais à long terme, ce n’est pas vraiment mon but. Mon regard est fixé sur lui avec hargne et j’écoute précautionneusement ce qu’il a l’intention de me dire guettant chaque mot afin de notifier la moindre petite erreur de sa part. Il ne me faut pas longtemps pour constater que je n’ai pas besoin de chercher bien loin. Sa franchise me fait rire. Je suis également franche avec lui quand je lui témoigne toute mon hostilité et oui, j’annonce clairement que je ne le trouve pas  neutre dans ces propos, parce qu’il ne l’est pas ! Il ne va pas me faire croire qu’il n’en est pas conscient ! Qu’il prétende qu’il est impartial dans ces décisions me fait lever les yeux au ciel et râler. Je fais non de la tête quand il dit faire correctement son job et soupire, tapotant nerveusement le rebord du bureau de mes ongles. Être courtoise, je le suis ! Je l’écoute… et honnêtement, je ne me souviens pas avoir manqué de respect avant aujourd’hui. Quoiqu’il soit possible que j’ai totalement occulté cette partie de mon esprit. En tout cas, je doute que cela m’évite les malentendus.

Ana ∞ « Bien… ! Des mesures qui consisteront en quoi ? Je dis ce que je pense et la prochaine fois ce sera exactement la même chose. Je ne vois pas l’intérêt de me montrer courtoise si vos hommes me manquent de respect sans raison. Et oui je ne vous trouve pas très objectif. N’êtes-vous pas capable d’accepter les critiques à votre égard ? »

Qu’est-ce que je suis venue chercher ? Des réparations ! Donc ce que j’attends de lui, pas grand-chose en fait, j’ai juste envie de me venger, de lui pourrir un peu la vie. A commencer par cette soirée-ci, parce que je peux clairement voir que ça l’agace, qu’il ne pourra pas garder son calme longtemps et à vrai dire, c’est plutôt le but. Je ne suis pas sûre d’avoir envie de régler les soucis en me montrant obligeante avec lui et j’ai mes raisons comme il a les siennes. Plus ou moins valables.

Ana ∞ « Ce que je veux de vous ? Certainement pas ces fausses politesses… pas de faux-semblants. Rien en définitive, si ce n'est vous voir partir de ce boulot ! Vous voir en tort, vous causer du tort ?...  »

Alors non, je ne compte pas sortir de ce bureau sagement et me levant de ma chaise, je me déplace à ses côtés rapidement et mon sourire dévoile mes dents.

HRP.

© Great Thief

Conflits d'intérêts # Ian & Ana

C’est sans grande surprise que je le regarde se lever de son séant et je ne peux m’empêcher de constater qu’il perd de plus en plus son calme. Il est plus grand que moi et je suis obligée de lever les yeux pour soutenir son regard mais cela ne m’empêche pas de rester bien campée sur mes deux jambes, et de rester parfaitement stoïque devant ce dédain qu’il me témoigne. Qu’il montre les crocs lui aussi ne me fait ni chaud ni froid, je constate juste qu’il n’est pas, à mon humble avis, apte à conserver son sang-froid pour un boulot qui prône la sécurité des habitants. Je ne vais certainement pas me sentir à l’aise avec des policiers dont la race méprise la mienne et ne sait donc pas faire la part des choses. Sous couvert de se montrer un tant soit peu correct, tout le monde considèrera qu’il fait parfaitement son job alors qu’en fait, il prend parti malgré tout et je suis sûre que c’est parfaitement conscient de sa part. Je le toise avec haine quand il commence à parler. Pour mon propre bien ? Depuis quand se soucierait-il de mon bien, il vaudrait mieux dire « pour éviter que mon envie de te tuer prenne le dessus » ! Je suppose qu’il essaie de préserver les apparences encore mais à quoi bon. Et si, par le plus grand des hasards, j’avais justement très envie de jouer à ce petit jeu avec lui. Je me fiche complètement de ne pas apprécier la suite des événements, je n’ai pas mis les pieds ici pour finalement me coucher lamentablement devant ses menaces. Je n’ai pas envie de m’en aller de ce bureau, je n’ai plus besoin d’aller travailler pour ce soir et si je sors maintenant dehors… je ne suis pas sûre de réussir à réprimer mes instincts de vampire alors quitte à m’en prendre à quelqu’un autant s’en prendre à lui. Lui va se défendre si je tente quoi que ce soit, alors que, qui sait sur qui je pourrais tomber dehors ? C’est sans doute préférable ainsi. Ma colère est toujours là mêlée à l’ennui de ces journées pleines de routines. Il compte devenir désagréable… c’est justement ce côté de sa personnalité que j’essaie d’exacerber parce que ce n’est pas une façade que je veux voir tomber. Je préfère qu’il montre son tempérament de loup, qu’il prouve qu’il est plus animal qu’il n’y paraît.

Ana ∞ « Devrais-je considérer que vous êtes actuellement plutôt agréable pour le moment ? »

Ma voix se fait plus froide encore, plus dure. La colère est toujours là et je ne parviendrais pas à la maîtriser. Je fais un pas en avant et siffle la suite de ma phrase.

Ana ∞ «Alors on se tutoie maintenant ? Je suis convaincue que le jeu en vaudrait presque la chandelle.  »

Si j’avais un temps soit peu de bon sens, je suppose que j’aurais abandonné l’idée de chercher plus loin, de le pousser plus à bout mais je ne suis pas vraiment dans cette optique là. Si jamais on en vient aux mains, il est possible que je n’arrive pas à avoir le dessus mais pour tout dire, je m’en fiche pas mal. Non, cette fois, je ne me plaindrais pas puisque je l’aurais provoqué volontairement. Alors quitte à devoir jeter de l’huile sur le feu, je bouscule brutalement le shérif.

HRP.

© Great Thief

Conflits d'intérêts # Ian & Ana

Ce ne sont rien de plus que des provocations, des paroles destinés à éprouver ces nerfs mais je dois bien avouer qu’il maîtrise bien trop son tempérament et vous savez quoi, ça m’ennuie ? Je n’aime pas vraiment qu’on me tienne tête encore moins quand j’essaie de le faire plier mais il faut croire que de toute façon les mots ne fonctionneront pas. Physiquement, je montre juste un visage fermé, froid et méprisant alors qu’au fond je bouillonne de colère. Je ne veux plus jouer à chercher des failles que je pourrais exploiter, non, je veux pouvoir crever l’abcès. C’est bien ce que l’on fait quand quelque chose ne va pas et que cela empire ? Il faut bien finir par faire exploser tout cela alors cette fois, comme parler ne sert à rien, j’avance et je le pousse suffisamment fort pour entamer les hostilités mais pas vraiment assez pour faire du mal. Ce n’est pas que je veuille le ménager cependant si cette provocation réveille la haine qu’il me porte, cela sera déjà un grand pas en avant. Il ne tarde pas à laisser échapper un grondement qui tend tout mes muscles un bref instant et comme il dévoile ses crocs, par réflexe, je dévoile de nouveau les miens. S’il vient clairement de me prouver que le bousculer le met hors de lui, il se rétracte encore une fois. Sans doute parce que s’il réagit violemment dans son poste de police, il considèrera qu’il a débuté le conflit alors que je viens carrément de franchir le seuil de respect que je suis censée lui devoir. Faire bonne figure alors que peu importe qui aura entamé cette rixe, je serais incontestablement la coupable parfaite de cette histoire. Miss secrétaire pourra témoigner que je ne suis déjà pas arrivée dans une humeur des plus respectables. Je ne nie pas que je me comporte comme une parfaite gamine exécrable. Bon si je comprends bien il joue à m’ignorer. Ce type m’insupportera vraiment jusqu’au bout. Je le toise toujours. D’accord, il sait parfaitement ce qu’il fait jusque là car il vient de réprimer sa hargne et ce pas en avant est clairement une façon de me provoquer. On ne franchit pas involontairement les distances de sécurité… Je lève la tête et peste entre mes dents serrées.

Ana ∞ « Oh comme c’est mignon… Vous en mourrez d’envie mais on va dire que c’est de la timidité ou bien un défi ? »

J’opte pour la version défi. Je pourrais presque entendre son loup me murmurer « vas-y si tu l’oses » pour m’inciter à porter l’attaque la première et honnêtement…. Je ne vais pas aller chercher bien plus loin pour cette fois-ci. Je pousse beaucoup plus brusquement, attrape un crayon sur son bureau et le lui plante sans ménagement dans l'épaule. Avec une grande force, il existe beaucoup d’objets du quotidien qui peuvent devenir de vrais armes.

HRP.

© Great Thief